1933. Le plus gros succès de l'année est incontestablement Oh ! Papa ! de Maurice YVAIN. On note aussi le retour de Henri CHRISTINÉ à la scène avec La Madone du promenoir où il s'efforce de moderniser un peu son style. On note aussi un succès certain de Reynaldo HAHN avec O mon bel inconnu et de Vincent SCOTTO avec Trois de la marine. Mais la nouveauté principale de l'année, c'est l'irruption dans la comédie musicale de nouveaux auteurs de chansons qui vont donner naissance à tout une génération d'auteurs-compositeurs, dont le premier sera Charles TRENET. On représente en 1933 trois pièces dans ce genre : un succès incontestable, Dix-neuf ans, de Pascal BASTIA (pour la première fois sous son vrai nom), un demi-succès, Loulou et ses boys de Michel EMER, et un échec, A la belle bergère, de MIREILLE. Au cours des années suivantes, le genre ne perdurera pas sur scène : il est plus adapté aux jeunes amateurs de chansons et de disques qu'au public plus âgé des théâtres. Enfin, signalons pour l'anecdote deux demi-échecs, malgré le bruit fait autour d'eux : Katinka de Louis LAJTAI en février et surtout Deux sous de fleurs de Ralph BENATZKY en octobre. Ces deux oeuvres ont été financées à grands frais par Alexandre STAVISKY, qui se "suicidera" à la fin de l'année, interrompant les représentations de la seconde. |
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