1927. Fort du succès de No No Nanette l'année précédente, la direction du théâtre Mogador enchaîne sur un autre succès américain : Rose-Marie. Mais autant le premier était d'inspiration véritablement américaine, autant Rose-Marie puise aux recettes éprouvées de la musique viennoise dont est issu son compositeur, Rudolf FRIML. Dans les années suivantes on verra dans le même esprit Sigmund ROMBERG : musique très lyrique mais un peu lourde, volontiers mélée de pseudo-folklore, chanteurs à voix, mise en scène fastueuse qui rélègue la qualité musicale au second plan. Ce sera malheureusement le genre qui prendra le plus d'ascendant après l'avènement du cinéma parlant, et surtout après la guerre de 1939-1945. En attendant, les jeunes compositeurs français continuent sur leur lancée, le plus gros succès de l'année étant dû à Raoul MORETTI, avec Le Comte Obligado, dont tout le monde connaît encore "La Fille du Bédouin" et "Les Artichauts". Les autres succès de l'année sont le fait de nouveaux compositeurs qui feront parler d'eux : Georges Van PARYS et Philippe PARES pour La Petite dame du train bleu et Lulu. Gaston GABAROCHE représente sa première oeuvre en solitaire, Ketty Boxeur, Marcel LATTES connaît son premier vrai succès avec Le Diable à Paris, Tiarko RICHEPIN aussi avec Venise, tandis qu'un futur compositeur important apparaît sous un pseudonyme : Pascal BASTIA, qui signe Ma femme du nom d'Irving PARIS. |
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