1932. L'attrait de la nouveauté cinématographique
commençant à se tasser, les théâtres reprennent
de la vigueur. 29 nouvelles oeuvres cette année,
et surtout des succès comme aux plus beaux jours
de
Phi-Phi . Au premier rang, une oeuvre étrangère
:
L'Auberge du Cheval Blanc. Cette pièce mêle
des qualités certaines (un spectacle total éblouissant,
une bonne intégration de la musique dans l'action,
surtout au 1er acte) et des défauts criants
(une certaine banalité musicale, un pseudo-folklore
qu'on pourrait qualifier "d'opérette"). On est
dans le droit fil de
Rose-Marie et autres
Nina Rosa, et dans l'origine des lopézeries
d'après guerre. Dans un esprit plus pesant,
c'est le triomphe auprès des amateurs de belcanto
du
Pays du sourire de Franz LEHAR, malgré des
critiques assez unanimement assassines ("Madame
Buterfly de bazar" étant la plus aimable).
Mais la vraie comédie musicale est toujours
là, grâce à Raoul MORETTI qui enchaîne deux
gros succès, un au cinéma avec
Il est charmant et un au théâtre avec
Un soir de réveillon (qui se jouera pendant
toute l'année 1933) et grâce à Gaston GABAROCHE
avec
Azor. 1932 voit aussi le plus gros succès
de Victor ALIX,
Mon amant, celui de Henry VERDUN,
La Pouponnière et surtout la première de
la série des opérettes-revues marseillaises
de Vincent SCOTTO épaulé par Georges SELLERS,
Au pays du soleil (qui faisait suite à un
spectacle mi-revue mi-opérette, la
Revue Marseillaise 6 mois plus tôt). |
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