Articles de presse
Comoedia
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25/03/1912 |
Les débuts de Raoul Moretti à Marseille en 1912. Article par LD. |
Le Figaro
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15/06/1912 |
Les débuts de Raoul Moretti à Marseille en 1912. Article par L. de Crémone. |
L'Intransigeant
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09/03/1924 |
La Belle aventure de M. Raoul Moretti. Article par René Bizet. |
Comoedia
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22/09/1924 |
Après le succès de "Troublez-moi". L'illustration fait indûment état de Pascal Moretti, mais il s'agit bien de Raoul !. Photo. |
Comoedia
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09/05/1925 |
coopération Borel-Clerc et Moretti, projet avorté (1925). Brève. |
Comoedia
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04/09/1927 |
Quelques invités de M. Rosengart à Juan les Pins (Raoul Moretti est en bas au centre, Dranem en haut à droite). Photo. |
Comoedia
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02/06/1928 |
"Mademoiselle l'Attachée", projet avorté (1928) [la pièce fut finalement créée sans musique en avril 1929 au Palais-Royal]. Article. |
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16/09/1932 |
"Panier à salade", projet avorté. Brève. |
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23/03/1934 |
"Vingt ans", projet avorté (1933). Article. |
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21/04/1934 |
Ripostes : Mes critiques. Article par Raoul Moretti. |
Comoedia
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30/07/1935 |
"La Poule", première annonce, avec Dranem et musique de Moretti. Brève. |
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D'origine très modeste, premier prix du conservatoire de Marseille (piano et solfège) en 1906 - il a 13 ans ! - , il eut les honneurs de sa première publication dans la presse à l'âge de 10 ans (La Vedette, Marseille, 25 avril 1903). Il début une carrière professionnelle vers 1912 dans sa ville natale comme concertiste ("Saint François de Paule marchant sur les flots" de Liszt est une pièce d'une difficulté rare pour la main gauche !), puis, très vite, monte à Paris et devient, comme beaucoup, pianiste à tout faire : accompagnateur, tapeur de boite de nuit, répétiteur dans les sociétés d'édition, tout en composant ses premières oeuvres, d'abord à Marseille, puis à la fin de la guerre à Paris.
Il est dès ses débuts de compositeur vers 1917 très marqué par le jazz naissant, mais la rencontre chez Salabert d'Albert Willemetz va décider de sa vocation de compositeur "lyrique". Fin 1923, il accompagne au piano "Bébel et Quinquin" de Chantrier au Perchoir. En 1924, il apparaît sur quelques enregistrements comme pianiste (et peut-être arrangeur) dans l'excellent orchestre de jazz de Billy Max/Jack Stiklen, dont on remarquera particulièrement le "Suzy blues" extrait de "Troublez-moi", qui sert d'introduction à ce site.
Malgré une carrière relativement courte (12 ans seulement de "En chemyse" à "Simone est comme ça", et pas grand chose après), Raoul Moretti est incontestablement un des trois compositeurs les plus importants de la comédie musicale de l'entre deux guerres avec Christiné et Yvain. Christiné, le plus vieux, est une sorte de transition entre l'âge du caf'conc' et l'âge du jazz ; Yvain, le meilleur technicien, est une transition entre la musique savante et la musique populaire ; Moretti, le dernier arrivé, est incontestablement le mélodiste le plus doué et le plus sensible aux rythmes nouveaux venus de l'étranger.
Il a ainsi, le premier, introduit dans une pièce le charleston ("Trois jeunes filles nues", 1925, la même année que les premiers charlestons américains) alors qu'Yvain attendra 1926 ("Un bon garçon") et Christiné également ("J'aime"). En 1931-1932, il renouvellera l'opération avec la biguine ("Il est charmant" et "Un soir de réveillon").
Il existe par ailleurs six faces gravées par Raoul Moretti à la tête d'un orchestre de jazz en 1933 (sélection de "Un soir de réveillon" et quatre thèmes principaux) qui montrent ses qualités d'orchestrateur (cf. dans la rubrique interprètes).
A côté de ses pièces - jusqu'à trois la même année 1930 - Raoul Moretti a été un très prolixe fournisseur de chansons en tout genre de 1923 à 1940, tant au music-hall qu'au cinéma. Il est ainsi le compositeur de la première chanson de film de René Clair, "Sous les toits de Paris" (1930). Juste avant la guerre en 1939, Raoul Moretti composera une dernière pièce pour la province ("Destination inconnue", Bordeaux), et une comédie musicale filmée ("Chantons quand même", de Pierre Caron et Jean Nohain, d'où sont issus ses derniers grands succès, "Bonjour Tommy" et "Ca ira mieux demain").
Durant la guerre, il produira encore quelques musiques de films, dont une des plus remarquables du cinéma français de l'époque : "la Vénus aveugle" d'Abel Gance (1940-41) - la chanson principale, "Je vous déteste, les hommes", est une mélodie superbe (voir documents ci-dessous). Il écrit en tout quelque 25 musiques de films entre 1930 et 1942 (le dernier étant "Une vie de chien", de Maurice Cammage) après quoi il disparaît totalement des écrans français.
Il fait encore représenter une mini-opérette pour enfants totalement oubliée ("Le Mariage de Blanche-Neige", puis se retire à Marseille. Il produit à cette époque plusieurs séries de chansons assez anodines en compagnie du parolier-éditeur Raphaël Derossi (dont une très recherchée, "Les Filles du rancho", non en raison de ses qualités musicales, mais parce que l'illustration de couverture est une oeuvre de jeunesse d'Albert Uderzo !), et à la libération une dernière comédie musicale, "Monsieur Colibri" (Opéra de Marseille, 20 décembre 1946).
En 1947-48, il tente un retour à Paris (revue des Capucines, 1948), mais son style est passé de mode et il n'est plus assez introduit dans les milieux parisiens - mais l'a-t-il jamais vraiment été ?
Enregistrements après 1945,
disques et radio, documents
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Monsieur Colibri : Partitions
Dernière opérette de Raoul Moretti. 6 partitions chant seul, ed. Magali
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1946 |
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La Vénus aveugle (film) : Je vous déteste, les hommes (Raoul Moretti / Abel Gance) par Nila Cara
La chanson principale du film "La Vénus aveugle", tourné par Abel Gance en 1941. L'enregistrement de Nila Cara, accompagnée par l'orchestre de Marius Coste, date de 1943. Dans le film, ce thème était chanté par Viviane Romance.
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1943 |
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