Articles de presse
Comoedia
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08/11/1912 |
"L'initiatrice", opérette rare de Charles Cuvillier (Concert Mayol 1912). Critique par Georges Talmont. |
Comoedia
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26/08/1920 |
Projets avortés : "Le Danseur Inconnu", "Le Domino Lilas", "Phryné" (Phryné fut éditée en 1920 par Enoch). Brève par Charles Cuvillier. |
Le Figaro
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12/10/1920 |
Création à Londres (octobre 1920), "The Naughty Princess", "Johnny Jones". Brève. |
Le Gaulois
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17/12/1922 |
"Le Danseur inconnu", "Moins trente", projets avortés. Article par Jacques Brindejont-Offenbach. |
Comoedia
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26/07/1926 |
"Ca ira", "Je ne me rappelle plus", projets avortés (1926). Brève. |
Comoedia
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22/09/1928 |
"La Duchesse des Folies Bergère", projet avorté (1928). Brève. |
Comoedia
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08/02/1929 |
"Mouramour", projet avorté (1929). Brève. |
Comoedia
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20/08/1930 |
"Incognito", d'après "Le Danseur inconnu" de Tristan Bernard, projet avorté (1930). Article. |
Comoedia
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28/07/1935 |
Projet avorté (Galeries St Hubert, Bruxelles, 1935). Brève. |
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Il devient célèbre du jour au lendemain avec sa première oeuvre, une petite opérette en deux actes simplement accompagnée au piano, sur un livret de Tristan Bernard, "Avant-hier matin" (1905). En 1906, il fait représenter "Son petit frère", en deux actes également mais plus ambitieuse, qui est intéressante à deux titres : d'abord, c'est le premier livret d'André Barde qui deviendra dans les années 20 et 30 un des plus importants librettistes du genre ; ensuite, c'est cette pièce qui, remaniée et étendue à trois actes (par l'ajout du premier), deviendra "Laïs" en 1912 (représentée à Londres en 1920 et Paris en 1929). C'est une fantaisie antique dans la lignée d'Offenbach et de Terrasse, du genre qui verra naître "Phi-Phi" en 1918. Au cours des années 1905-1918, Charles Cuvillier va produire régulièrement des pièces qui connaîtront un petit succès mais jamais autant que ses deux premières, les plus connues étant "Afgar" (1909, remontée avec succès à New York en 1920) et "La Reine joyeuse" (1912, remaniée en 1918, "The Naughty Princess" à Londres et New York en 1920).
Entre 1912 et 1922, il fait parallèlement carrière en Allemagne, puis en Angleterre et aux Etats Unis ; c'est à Londres qu'il connaîtra ses plus gros succès, "The Lilac Domino", 750 représentations (créé à Leipzig en 1912, New York en 1914 et Londres en 1918, filmé en 1940 et toujours régulièrement représenté), suivi en 1919 de "Afgar" (300) puis en 1920 de "Sunshine of the World" (50) et "Johnny Jones and his sister Sue" (350), ces deux dernières oeuvres originales n'ayant jamais été montées en France, et avec les créations anglaises de "Avant-hier matin", "La reine joyeuse" ("Naughty Princess") et "Son p'tit frère" ("Wild Geese"), Cuvillier réussit à se faire jouer dans 5 théâtres londoniens cette année-là !
En France, après-guerre, Cuvillier ne parviendra jamais vraiment à revenir au premier plan. Pourtant, il fait souvent preuve d'une jolie veine mélodique et d'invention rythmique. Il a été un des premiers avant la guerre à s'intéresser aux rythmes anglo-saxons, mais a sans doute eu le tort d'être d'une génération bâtarde, trop jeune avant la guerre et trop vieille après, à l'instar par exemple d'Henri Hirchmann ou d'Albert Chantrier.
Entre 1928 et 1930, la presse annonça à plusieurs reprises la création d'"Incognito", version musicale du "Danseur inconnu" de Tristan Bernard. Mais la pièce ne vit jamais la scène...
D'une façon générale, non seulement Charles Cuvillier fut le champion du recyclage, avec de perpétuels remaniements de ses anciens succès, mais il fut également champion des projets avortés : on ne cesse de voir annoncées dans Comoedia des pièces qui ne virent jamais le jour.
Sa dernière pièce de l'entre-deux-guerres, composée en 1936 autour de l'adaptation scénique par Léo Marchès (1912) du roman de Courteline "Le Train de 8h47" (1905), est mise en musique de façon volontairement "rétro" pour l'époque, afin de la situer dans un style proche du caf'conc' 1900, époque du roman original. Ce fut également la dernière pièce écrite par André Barde, qui commença et finit sa carrière dans le théâtre musical avec lui.
Il ne sortit pas beaucoup du théâtre, n'étant pas un compositeur de chansons comme Christiné, Yvain ou Moretti. Il écrivit cependant la partition d'un film d'Abel Gance, "Le roman d'un jeune homme pauvre" (1935), celui-ci ayant souvent choisi des compositeurs de théâtre (Yvain, Moretti, Lattès, par exemple).
Après la guerre, on retrouve la trace de Charles Cuvillier en province en 1947-1948 : son "Domino Lilas", qui lui avait valu son plus gros succès 30 ans plus tôt à Londres, fut enfin monté en France, à Mulhouse. L'année suivante, il composa un opéra-comique de compilation d'après Auber, "Les Favorites", pour Nancy. Ces deux pièces étaient interprétées par Willy Clément.
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