|
Né en Hongrie, il fut au départ ingénieur civil. Quittant son pays natal à l'âge de 22 ans, il débarque en 1909 à New York où il se reconvertit dans la musique (après avoir enlevé un "e" à son prénom !). Il est pianiste accompagnateur, puis chef d'orchestre de brasserie, et commence à composer la musique d'accompagnement de spectacles de revues. Sa première véritable pièce "The Girl from Brazil" date de 1916, son premier succès "Maytime" de 1917. Suivront 80 autres oeuvres, jusqu'à sa mort en 1951. Sur ce nombre, trois succès mondiaux, tous composés entre 1927 et 1930 : "New Moon" ("Robert le Pirate"), "Desert Song" ("Le Chant du désert"), "Nina Rosa". Ces dates ne sont pas un hasard : elles coincident avec le début du cinéma parlant qui a un effet de diffusion supérieur à tous les autres moyens antérieurs (orchestres, partitions, et disques depuis la décennie précédente). S'y ajoutent "Forbbiden melody" ("Le Chant du Tzigane") succès nettement plus mitigé, aux Etats Unis (32 représentations !) comme en France, et "Rose de France", composée en exclusivité pour le Châtelet. Citons enfin "Student Prince" (1924), son plus gros succès aux Etats-Unis, mais jamais représenté en France. Après la guerre, Romberg connaîtra un dernière oeuvre à plus de 500 représentations, "Up in Central Park" en 1945. Sa musique, quoique techniquement habile et parfois mélodiquement plaisante, est très lyrique et un peu lourde, marquée par ses origines, dans le droit fil des autres Européens de l'Est émigrés aux Etats Unis à cette époque, comme Friml ("Rose Marie"). Dans les années 30, leur place sur scène sera prise par Richard Rodgers (lyrique aussi, mais plus américain), et les compositeurs slaves, quittant le théâtre, seront à l'origine du style de musique de film dit "hollywoodien" (Kaper, Waxman, Rosza...)
|