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Comoedia
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19/08/1926 |
"Pantin", projet avorté (1926). Article. |
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Né dans une famille de musiciens, il débute professionnellement très jeune, comme répétiteur puis chef d'orchestre. Compositeur viennois comme les autres à ses débuts, relativement obscur entre 1899 (année de sa première pièce, "Studentenulke") et 1930 hors des frontières austro-allemandes (à l'exception du fox-trot "Salomé" en 1921), il perce subitement au début des années 30 sur le front du cinéma, et avec quelques airs additionnels pour "L'Auberge du Cheval blanc" de Benatzky, où ses thèmes volent la vedette à ceux du compositeur principal.
Il ne connaîtra cependant jamais un succès marquant sur scène en France (aucune de ses très nombreuses oeuvres théâtrales ne fut créée à Paris). C'était un technicien habile mais un compositeur finalement peu original et à la veine mélodique limitée, coincée quelque part entre les Strauss et Lehar, comme beaucoup de ses collègues honrois et viennois de l'époque (les berlinois, plus marqués par le jazz, et l'influence étrangère en général, seront plus originaux : Bromme, Katscher, Kollo, Heymann, Mackeben, Granichstaedten, et même et surtout Benatzky hors de la trop fameuse "Auberge"...).
Quoique non juif, il a des difficultés avec le régime nazi, et choisit l'exil, d'abord à Paris en 1938 puis aux USA en 1940. Sa carrière de compositeur s'efface dès lors un peu devant sa carrière de chef d'orchestre au service exclusif de la musique viennoise (Strauss, Lehar, etc.). Il composera cependant jusqu'à son décès, des musiques d'accompagnement pour des revues sur glace, et quelques opérettes.
Il reste finalement plus connu dans le monde comme interprète que comme compositeur, car l'essentiel de sa carrière d'après guerre a consisté à exploiter ce filon jusqu'à la corde, avec d'innombrables enregistrements et concerts... Son culte fut lancé de son vivant, et après sa mort entretenu par sa veuve.
Pour en savoir plus : http://robert.stolz.free.fr/
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