Le Bonheur, Mesdames !

× Acte I
Georges Cartier et Paulette fonnent un couple uni et heureux, tout particulièrement aux yeux de leurs amis. Paulette laisse croire à son mari qu'il est un grand sculpteur et ne ménage pas sa peine pour annihiler chez lui toute idée d'infidélité conjugale. Elle même, sans s'en cacher, éconduit le moindre soupirant ; René Marchand, un jeune ami du couple, en sait quelque chose. Marthe de Férieux et son mari rendent visite aux Cartier ; la jeune femme, qui rêve d'une vie facile, espère après l'héritage d'une parente âgée. Le Marquis des Arromanches et sa jeune épouse Fernande n'ont pas les mêmes problèmes. Fernande ne connaît pas de plus grand plaisir que de prendre le bonheur des autres. Depuis qu'elle vu Cartier embrasser sa femme, elle ne rêve que d'en faire son amant. L'homme marié ne donne pas suite ; mais maintenu dans un état
de dépendance par sa femme, traité d'" incapable " par Mme Dikar, sa belle mère (par ailleurs ancienne liaison de jeunesse du marquis des Arromanches), Cartier décide de faire mentir sa réputation de mari rangé...
Acte II
L'action nous transporte dans la propriété du Marquis et de la Marquise des Arromanches. Georges Cartier est devenu l'amant de Fernande ; la garçonnière parisienne de René Marchand abrite leur liaison. Le récit d'une visite chez la chanoinesse, la parente âgée du couple Férieux et la marraine d'Adhémar des
Arromanches, qui vient de décéder (et que Fernande et Georges croient toujours en vie) apprend à Paulette l'état des relations de son mari et de son amie Fernande. Paulette parvient à savoir que son mari et la marquise se retrouvent dans la garçonnière de René Marchand ; elle décide de s'y rendre. Pendant ce temps, Jacques de Férieux révèle à Adhémar et à Mme Dikar le décès de sa tante ; le Marquis réalise à son tour le mensonge et la trahison de sa femme. Au deuxième tableau de l'acte, Paulette Cartier se rend dans la garçonnière de René Marchand. Elle lui reproche de prêter l'endroit à son mari et lui demande de passer, aux yeux de Fernande, pour son amant. Lorsqu'arrive la Marquise des Arromanches, Paulette sait lui faire croire qu'elle est la maîtresse du petit Marchand. Lui prendre son amant est aussitôt la hantise de Fernande. Paulette et Georges se retrouvent, s'accusent mutuellement, et pour peu deviendraient amants. Arromanches se réjouit de ne pas trouver sa propre femme au rendez-vous. L'acte se tennine sur le retour de Fernande et Marchand.
Acte III
L'action se passe dans un salon de la propriété des Arromanches à Louveciennes. Georges apprend de sa belle-mère que sa femme sait tout. Fernande s'en amuse. Face à son mari, elle se décharge sur Cartier qui de son côté ne manque pas d'arguments. C'est l'ultime scène de rencontre entre Paulette et Fernande qui
opère le revirement de la petite Marquise. Cette dernière, apprenant que son amie est restée la plus pure des femmes, se décide à revenir à son vieil époux, comme Paulette a reconquis son cher mari, action qu'illustre la réplique : " Les maris embrassent leur femme" ; René Marchand et les Férieux accompagnent cet angélisme qui, en 1934, passe pour être d'un autre temps.

[Extrait du programme original]