×
Vonvon vit dans l’opulence d’une maison bien montée : son amant, Loulou, fait courir, et ne court point ; sa mère tient la cuisine, danse avec le panier et corse les repas sous l’inspiration du démon de midi ; enfin, Nine, la soubrette et son époux Max, le maître d’hôtel, sont sans pareils pour prévenir les moindres désirs de Madame.
Pourquoi faut-il qu’une dissonance viennent rompre cette harmonie ? Passe encore de choir dans les bras du larbin : le sot est de s’y faire prendre. A pincer Max et Vonvon, Loulou fulmine, brise son ménage et se venge. Comment ? Mais avec la bonne. Cet affront domestique veut vengeance ancillaire. Vonvon chassée, Nine prend sa place : à elle toilettes, bijoux, et farniente. Lorsque Max, en quête d’un emploi, se présentera chez Ninon de Savigny, c’est à son ex-femme que, stupéfait, il proposera ses services.
Je vous laisse le soin de découvrir à la suite de quelles péripéties économiques et psychologiques les couples disjoints vont se reformer comme au départ...
[Extrait de "Comoedia", 26 juin 1936]