Le titre est un double calembour, d'une part à cause du sujet (Adam, Eve ... et la pomme), d'autre part à cause du pseudonyme du compositeur, célèbre chansonnier de l'époque (qui ne connaît le début de la 5e symphonie : Pom Pom Pom Pom !). Le thème a inspiré d'autres compositeurs (Charles Cuvillier et son "Avant-hier matin", Albert Chantrier et son "Bébel et Quinquin"...) et le serpent était déjà un personnage des deux pièces, mais celle-ci est la première oeuvre où l'on entend également chanter la pomme (interprétée par Rose Nivel) !
Il existe une autre comédie musicale portant le même titre (mais sans rapport avec Adam, Eve et la pomme). Elle a été composée pour les USA par le Viennois Hugo Félix en 1916, et n'a jamais été représentée en France.
Annoncée en septembre 1925 pour le printemps 1926 à la Comédie-Caumartin, la pièce attendit finalement deux ans pour se retrouver à la Potinière, avec une distribution complètement différente de celle initialement prévue (à l'exception de Jeanne Saint Bonnet).
L'Histoire
Résumé de la pièce
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Le premier acte se passe au Paradis terrestre où nous voyons tous les personnages traditionnels du lieu : Adam, Eve, le Serpent, la Pomme. Celle dernière, destinée a être croqués - comme de juste - nous apparaît sous les traits d'une petite femme. Les auteurs ont ajouté un gardien de square qui empêche qu'on marche sur les pelouses et qui est là pour sa drôlerie ; ils ont encore ajouté toute une troupe de jardiniers et de jardinières qui sont là pour meubler. Dans une opérette, il faut bien des choeurs et des ensembles.
Nous sommes là dans un Paradis Terrestre plutôt peuplé, le bonheur y est parfait. Mais comme c'est, le bonheur d'avant le péché et qu'on n'y connaît point l'amour, tout, le monde s'y ennuie et, n'a qu'une envie : décamper. Sitôt, dit, sitôt fait. Le deuxième acte nous transporte hors dn l'Eden dans un Banville des cavernes où nous retrouvons toutes nos marionnettes. C'est là que le serpent arrive à ses fins, c'est-à-dire à déchaîner l'amour sur la terre et à y multiplier le péché. Pour cela il doit. se camoufler en maire de village, eu hidalgo, en patron d'hoslellerie à la mode. ; il devient, lui-môme, l'amant d'Eve, tandis qu'Adam devient celui de la Pomme, et le gardien du square le gigolo d'une certaine Eva qui nous a paru symboliser - où le symbole va-t-il se nicher ? - l'Eve déchue et dégénérée. Au dernier acte, tout le monde est sur les boulets et pense à réintégrer le Paradis, et on nous donne la moalité de l'histoire : c'est qu'avec ramolli' le mensonge a fait son apparition sur la terre.
[Extrait de "La Semaine de Paris", 9 mars 1928]
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