Annoncé en mars 1934 aux Nouveautés sous le titre "Revive l'Empereur", puis en 1936 au Théâtre Michel puis à la Michodière, la pièce sortit finalement à la Comédie des Champs Elysées sous le titre "Le Guéridon Empire", avant de jouer brièvement les prolongations au Théâtre de l'Etoile sous son premier titre.
Il ne s'agit pas véritablement d'une comédie musicale, mais ce n'est pas non plus une revue (dans son avant-propos, Rip parle d'opérette). Je l'ai fait figurer ici en raison de la notoriété de ses auteurs et de ses interprètes, tous familiers du genre.
La pièce alternait des airs connus arrangés par Georges de Lausnay (non cités au programme) et des airs nouveaux composés pour la circonstance.
L'Histoire
Résumé de la pièce
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Avant-première
Avez-vous déjà fait tourner les tables ? Elles tournent bien... elles tournent mal... Mais dans leurs ballets, parfois contestables, Vous avez tremblé devant l’Anormal !...
Le cercle spirite, au sein des familles, Prend pour téléphone un vieux guéridon... Et l’Esprit répand, par les camomilles, Un air d’au-delà pour son rigodon.
Le guéridon valse et valse avec grâce, Sans qu’il soit besoin d’un accordéon, Et l’Etre, capté dans ce frêle impasse, Généralement, c’est Napoléon.
Et voilà pourquoi, moi, nouveau spirite, J’ai fait revenir le grand Empereur, Pour qu’il nous contemple - et non sans mérite - Et pour qu’il nous blague un peu - sauf erreur !
Les temps ont changé... Nous restons les mêmes ! Mon Napoléon veut en profiter. Notre politique, avec ses problèmes, Lui permettra donc de réexister.
Mais moi, j’ai rêvé qu’il allait revivre Dans une aventure aux relents bourgeois... C’est une opérette et non pas un livre Que je lui consacre... Il n’a pas le choix !
Sire, pardonnez quand de l’écritoire Les Napoléons sortent - continus ! - Si j’ose à mon tour chanter votre gloire En des vers légers, sur des airs connus.
Pas tous !... Et tenez ! Près de Dieu le Père, Vous arrêterez le concert divin Pour entendre mieux, du moins je l’espère, Les airs de Pingault et les airs d’Yvain.
Puis, c’est Louvigny qui vous réincarne ! Et vous sourirez, je crois, dans le ciel, Si vous pouvez voir par une lucarne Votre Walewska, mué en Francell !
S’IL trouve nos temps peut-être assez mornes, Sa page d’histoire, écrite aujourd’hui, Je me suis permis d’y faire des cornes Pour qu’il soit chez nous... tout comme chez lui.
Du style pompeux, je crois qu’il se moque... C’est lui qui, là-haut, calmera Talma. Car Napoléon sait que notre époque Est celle du sport et du cinéma.
[Extrait du programme original]
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