Son nom reste attaché à un série de romans et fausses pièces cultivant l'humour stupide et surréaliste, ce pour quoi il a suscité un culte chez les amateurs de troisième degré.

Passionné d'opérette et de tauromachie, Cami voit débuter sa carrière comique par le truchement du bulletin des pompes funèbres... le si bien nommé "Petit corbillard illustré". Doué pour la caricature mais plus particulièrement encore pour un théâtre d'une loufoquerie rarement atteinte parmi les auteurs comiques français, Cami jouit d'une grande renommée dès 1914. Il créé des personnages burlesques fort appréciés jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, tels que Loufock-Holmès, César Rikiki. Charlie Chaplin disait de lui qu'il était "le plus grand humoriste in the world" et Jacques Prévert qui, à l'instar de Roland Topor ou Jean Jacques Pauvert, était au compte de ses admirateurs proposa le terme de "camisard" pour désigner ses admirateurs.

Collaborateur de plusieurs périodiques, dont Le Journal, où il tient une rubrique créée par Alphonse Allais, puis, à partir de 1933, de L’Illustration, où paraît la "Semaine camique", Cami publie son premier recueil, "Pour lire sous la douche", en 1913.

"En chemyse" est une pièce originale suscitée par Albert Willemetz, qui mériterait certainement d'être revue aujourd'hui, d'autant que la partition de Raoul Moretti (sa première) est tout à fait sympathique.

Sa seconde comédie musicale, une adaptation de "Christophe Colomb ou la véritable découverte de l'Amérique" (1931) devait voir le jour en 1937 (avec une musique de Guy Lafarge) mais fut remise suite au décès de Dranem, pressenti pour créer le rôle de Christophe Colomb. La pièce fut finalement créee en 1977, sous le titre "L'Oeuf à voile".

Les deux collaborateurs se consolèrent en écrivant une petite pochade en un acte, "Camille ou tu seras gendarme", qui fut créée dans un spectacle de l'ABC.

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