Mozart

× En cette année 1778, dans les salons de Madame d'Epinay, la conversation s'engage sur le voyage que fit à Paris le jeune Wolfgang Amadeus Mozart alors qu'il n'était encore qu'un enfant prodige. Il y a là la maitresse de céans, son «amant», le baron Grimm, le marquis de Chambreuil qui se fiancera bientôt avec Marie-Anne de Saint-Pons, filleule de Madame d'Epinay. La Guimard, célèbre danseuse de l'époque, apparemment au mieux elle aussi avec le baron Grimm, se joint au groupe.
N'ayons garde d'oublier, dans cette énumération, la servante Louise et son amoureux Grimaud, laquais de son état, que nous retrouverons dûment mariés dès le début de l'acte. S'il n'a pas donné de ses nouvelles pendant toutes ces annlées, Mozart n'en a pas pour autant oublié ses amis parisiens et le jour même où son souvenir est ainsi évoqué, il apparaît ! L'enfant prodige est devenu un musicien céldbre mais il reste fréle, sensible et timide. Accueilli chaleureusement, pour mieux remercier ses hôtes, il s'installe au clavecin. Au cours de son séjour à Paris, Mozart composera plusieurs pièces musicales dont le ballet "Les Petits Riens" que La Guimard et le danseur Vestris interpreteront pour le plaisir des invités de Madame d'Epinay.
L'amour de la musique n'empêche pas le jeune homme de se préoccuper de son éducation amoureuse. Timide mais non point maladroit, il conquiert à la fois la soubrette Louise, Marie-Anne qu'il appelle "Nanerl" du nom de sa soeur, La Guimard et Madame d'Epinay. L'une d'entre elles deviendra sa maîtresse. Mais laquelle ? Nous n'en saurons rien, pas plus que les partenaires habituels, mari, fiancé ou amant de ces dames.
Il est évident que cette situation rend la gent masculine fort mécontente et le baron Grimm juge sage de renvoyer l'audacieux jeune homme dans sa famille. Mozart se soumet tristement à cette décision et sans la nommer, adresse à celle qu'il aime un tendre et définitif adieu ...