D'après les biographes d'Antonio Machin (célèbre chanteur et musicien cubain de l'époque) le titre espagnol de ce spectacle était "La Noche de los Tropicos". L'orchestre était dirigé par Moises Simons lui-même. Il y aurait eu une tournée européenne.
Curieux spectacle que ce "Chant des tropiques" : autant "Toi c'est moi" se coulait dans le goût français de l'époque, autant celui-ci était 100% cubain. Produit par Malony Radio (également éditeur des partitions, et par ailleurs fabricant d'appareils radiophoniques installé à Nice) qui avait pour l'occasion loué la salle à Léon Volterra, il bénéficiait d'une distribution plutôt brillante, mais le reste de la mise en oeuvre semblait plutôt avoir été conçue à l'économie. Quoiqu'il en soit, le public ne fut pas vraiment convaincu, puisque le spectacle quittait l'affiche moins d'un mois après la première...
A noter que la pièce contient un air intitulé "Complainte de l'esclave" ("Lamento esclavo"), qui était déjà le titre d'un air célèbre d'Eliseo Grenet composé en 1932, mais après audition ce sont bien deux airs différents. Il y avait au demeurant également un "Lamento esclavo" dans la fameuse zarzuela cubaine "Cecilia Valdes" (1932 aussi). Les esclaves se plaignent beaucoup, on se demande pourquoi !
L'Histoire
Résumé de la pièce
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Le héros est un colon de belle allure, depuis la ride de son front jusqu’au pli de son pantalon, net, sympathique et décidé. Les soucis de la plantation, l’avenir de ses deux filles lui laissent pourtant le temps de chanter. Entre deux tracas se glisse, le regret du bon vieux temps. « On n’sait plus » soupire-t-il... déshabiller les femmes enfroufroutées, ni s’attarder aux plaisirs périmés. Sa fille aînée Pervenche est longue, mince, éclatante et pétulante ; la cadette Rose, suave, rondelette, de voix roucoulante contrastant avec le brillant soprano fraternel.
On devine l’émoi produit sur ces oiselles des îles par l’arrivée d’un acheteur de rhum, un prétendu noble castillan nommé Ramirez, et, de son secrétaire français, garçon timide et gauche, Robert. Pervenche vole de l’un à l’autre et flirte à bouche-me-veux-tu.
Comme le Ramirez n’est qu’un bandit, venu pour soulever les insulaires et voler le trésor, nos idylles seraient en mauvais point si la jolie Rose m’avait conquis le cœur d’un indigène de noble souche, qui sauvera la pièce à temps.
[Extrait de "Comoedia", 5 octobre 1936]
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Critiques et articles de presse
Editions imprimées
(chant-piano sauf mention contraire)
Editeur : Malony-Radio,
1937
Ah ! y'en a bon, lé Doudou ! |
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C'est la première fois |
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Chant de révolte |
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Comment choisir un amoureux (Ed. Eimef) |
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Duo des aveux |
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L'Amour est partout |
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Mon coeur est un oiseau |
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O Señorita |
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Enregistrements 78T/mn
Par les créateurs au théâtre
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C'est la première fois / REGELLY (Hélène) (chant)
ODEON 281004 (1936)
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Comment choisir / REGELLY (Hélène) (chant)
ODEON 281005 (1936)
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Complainte de l'esclave / MACHIN (Antonio) (chant)
LA VOIX DE SON MAITRE K 7792 (1937)
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Duo des aveux / SABLON (Jean), SABLON (Germaine) (chant)
COLUMBIA DF 2029 (1937) - Coll. Jacques Gana
acc. orch. dir. Wal-Berg |
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Le Chant des tropiques / REGELLY (Hélène) (chant)
ODEON 281004 (1936) - Coll. Jacques Gana
acc. orch. dir. Alfaro, piano Moises Simons |
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Mon coeur est un oiseau perdu / REGELLY (Hélène) (chant)
ODEON 281005 (1936)
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Par des interprètes
n'ayant pas participé à la création
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Complainte de l'esclave / LUMIÈRE (Jean) (chant)
ODEON 281001 (1936) - Coll. Jacques Gana
acc. orch. dir. Alfaro, piano Moises Simons |
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Complainte de l'esclave / TRIO CUBAIN (chant)
PATHE PA 1048 (1936)
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