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Premier acte. Monette, Janine et Lison, les trois filles de l'amiral Le Tourindec, ne prétendant point épouser les trois jeunes gens que leur père leur impose, ont un beau matin frété un bateau et sont parties à l'aventure. Elles ont emmené leur brave servante, Mme Ernestine, comme lieutenante de vaisseau. Seul le personnel féminin est d'ailleurs admis bord.
Les trois fiancés, cependant, Georges, André et Pierre, se sont introduits, en passagers clandestins, sur le yacht et voici qu'on les découvre à fond de cale. Qu’en fera-t-on ?...
Or, la vigie signale une terre que les cartes marines ne montreront pus. C’est l'ile de Madapolam. La reine de l'île, la charmante Loulli, en apercevant le bateau des trois sœurs a fait mettre un canot à la mer et, en compagnie de son premier ministre, le sentencieux Barbarin, elle rend visite à Monette, à Janine et à Lison et les invite à visiter l'île dont elle est la reine. On accepte avec l’intention bien arrêtée d’abandonner dans cette terre inconnue les trois imprudents fiancés.
Au seoond acte, Georges, André et Pierre font à la reine Loulli une cour empressée. Les trois soeurs qui n’aimaient point leurs fiancés, quand ils étaient attentifs et qu’ils ne quittaient point leurs pas, sont dépitées. Il semble que la jalousie germe dans leur cœur. Songeant que toute la séduction de Loulli réside en ce qu’elle a d’étrange et d'exotique, elles lui proposent de la faire venir à Paris et de la parer des grâces européennes. On ramènera aussi les trois fiancés et le premier ministre Barbarin.
Nous nous trouvons, au troisième acte, chez Le Touriadec. Loulli est toujours très courtisée par les trois jeunes gens. Barbarin, que Mme Ernestine adore, fait la cour au trois jeunes fllles : Mais Loulli comprend qu’elle devrait regagner son île, car les trois jeunes gens flirtent avec elle par caprice et n’ont pas cessé d’aimer les trois sœurs qui, elles, désormais, sont prêtes à pardonner à leurs trois fiançés le mal qu’ils leur ont fait. Loulli, avec ses chansons nostalgiques, contribue à la réconciliation. Barbarin avec son humour arrange tout et, recevant les palmes académiques, accepte d'épouser Ernestine.
[Extrait des "Spectacles" (Lille), 28 mars 1930]