Le Coucher de la Pompadour

× Un inconnu, profitant d’une nuit obscure, pénètre dans la chambre de la divine Marquise et à de nombreuses reprises, lui prouve son Amour. Il quitte la couche de la favorite au petit jour, avant que la marquise se soit réveillée.

La Marquise se prépare à recevoir son Louis bien aimé et à le remercier de cette nuit de volupté, car elle est persuadée que c’était le Roi qui lui avait procuré tout le bonheur qu’elle avait éprouvé.

Louis XV entre chez sa favorite et fait piètre figure quand celle-ci le remercie de sa belle prouesse, car il a couché auprès de son épouse, et ne pouvait pas être aux côtés de sa favorite.

L’idée de vengeance occupe son esprit bien davantage que l’idée d’avoir été involontairement trompé et il décide de retrouver et faire pendre le faquin qui a osé le tromper.

De son côté Madame de Pompadour n’a plus qu’une idée en tête : retrouver ce mystérieux Don Juan pour recommencer de plus belle... sans doute.

Louis XV confie donc au chevalier de Follebise de mener à bien cette enquête.

Par tous les moyens, le Roi veut connaître le coupable mais, hélas, il ne le découvrira jamais, malgré toutes ses ruses et la complicité d une Duchesse qui se meurt d’amour d’un vieux Duc trop préoccupé à se faire respecter par son La Briffaille de valet et, surtout, par un charmant petit Chérubin qui voudrait bien, lui aussi, retrouver le coupable car, amoureux fou de la Marquise, il en est très jaloux.

Il poussera même jusqu’au mensonge, en disant à Madame de Pompadour que ce fut lui qui lui procura tant de bonheur. Mais la Marquise lui rit au nez et lui fait comprendre qu’un enfant de son âge est incapable de laisser une telle empreinte.

Le mystérieux amant se trahira lui-même (à la marquise seulement) quand il sera seul avec elle : c’est le chevalier de Follebise, préfet de Police du Roi qui prouvera, par des détails que nous pensons, qu’il fut son amant. Bien entendu la Pompadour gardera son secret et son bel amant et le Roi n’y verra que du feu.

[Extrait du programme original, reprise au th. Cluny, 1927]