Cette pièce est la dernière comédie musicale représentée à Paris avant la déclaration de guerre du 3 septembre 1939. Il n'y aura plus ensuite que "Ma belle Marseillaise" en mars 1940, puis ce sera la fermeture des théâtres jusqu'à leur réouverture forcée par l'occupant à l'automne 1940.
L'oeuvre était adaptée d'une revue-opérette viennoise de 1936, elle même adaptée d'une pièce anglaise de J. M. Crawford.
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Un malheureux jeune homme, nommé Muller est sur le point de se suicider quand il est remarqué par le chef de la sûreté du royaume d’Arcadie qui lui offre dix mille dollars pour remplir une mission de confiance. Muller accepte et il apprend qu’il est le frappant sosie de Théocrite XIV, roi d’Arcadie, que ce monarque est peu aimé de ses sujets et que la police redoute un attentat au cours d’une soirée de gala à l’Opéra où le roi doit paraître aux côtés de la reine.
Muller tiendra la place de Théocrite XIV et, si une bombe éclate, elle sera pour lui. Sans grand enthousiasme, le jeune homme se prête à la substitution jusqu’au moment où il est mis en présence de la reine avec laquelle le vrai roi vivait en mauvaise intelligence. Son point de vue change. La reine se fait moins altière. Au cours de la représentation, l’idylle devient si tendre qu’elle n’échappe pas à la perspicacité de la foule qui acclame ses souverains réconciliés. L’attentat n’a pas lieu, le trône chancelant est consolidé par une popularité toute neuve. Le couple royal revient au palais au milieu des ovations. Hélas ! Muller s'était pris au jeu. Il aime d amour la jolie reine et quand le ministre tout-puissant lui annonce que la comédie est terminée et que plus jamais il ne verra la princesse, le pauvre garçon est désespéré et songe à nouveau au suicide. Ici intervient de façon assez ingénieuse, nous devons le reconnaître, le dieu de l’opérette : La reine n’est, elle aussi, qu’une figurante et les deux sosies, souverains d’un soir, s’en vont vers un plus durable bonheur.