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L' As de Coeur. Partition complète

 

Dessin Georges Dorival (1879-1968)
 

 

 

Coll. Jacques Gana

 

L' As de Coeur

 
ou Jim-Jim
  opérette en 3 actes
Texte MAUPREY (André) (Livret)
Musique JACQUET (Henri Maurice)
Représentations
Création Nice Casino de la Jetée-Promenade   28/03/1925

D'après la pièce "La Charrette anglaise" de Georges BERR et Louis VERNEUIL.
La pièce originale avait été écrite en 1916, la comédie musicale composée en 1917, mais elle ne fut représentée qu'en 1925. Etonnant sujet pour cette pièce écrite en pleine guerre de 14-18, car elle voit le triomphe sentimental d'un faux militaire qui s'était fait passer pour un brillant aviateur et n'était qu'un planqué qui cherchait à se marier pour échapper à la mobilisation...
La pièce originale avait connu un gros succès en 1916 au Théâtre du Gymnase.

Pour ceux que le titre original intrigue : une "charrette anglaise" est une petite voiture à deux roues, tractée par un cheval.

L'Histoire
Résumé de la pièce

× Robert Sharpless a, naguère, arrêté un cheval emporté, attelé à une charrette anglaise ; il a d’autres actes de courage à son actif, tels que le sauvetage d’une jeune fille qui allait se noyer. Vous croyez peut-être que Robert Sharpless est un héros ? Non, ce jeune Anglais est un poltron quand le danger est au loin ; il n’est brave et téméraire que lorsque le péril est là devant lui. Au lieu de faire comme bien de ses compatriotes et de s’enrôler pour aller combattre les Boches, il cherche à se marier parce que la loi anglaise récemment votée n’a établi le service obligatoire que pour les célibataires.

Il aime une jeune fille, Germaine Gondrecourt, qui ne donnera sa main qu’à un héros ; la mère de Germaine est elle-même intransigeante sur la question du devoir militaire puisqu’à la suite de scènes répétées, elle a forcé Gondrecourt à prendre du service.

« Tu veux que j'aie trente ans ? dit plaisamment ce mari à sa femme. Eh bien, commence ! » Et Gondrecourt s’est engagé en qualité d’auxiliaire au ministère de la guerre. Germaine est tellement enthousiasmée des prouesses civiles accomplies par Robert Sharpless qu’elle attribue à son futur les prouesses militaires réalisées à Salonique par un autre Sharpless (aviateur celui-là) qui porte les prénoms de William-Robert et qui est un cousin éloigné du premier Sharpless. De là à accumuler sur un seul et même personnage tous les actes de courage accomplis par les deux, il n’y a qu’un pas, et Robert, embarqué dans ce torrent d’enthousiasme qui roule autour de lui, est sans défense et se laisse faire, d’autant plus qu’un vieux célibataire, Saint-Hilaire, mécontent d’une liaison et nourrissant le vague et lointain espoir d’être agréé comme fiancé, se plaît à embrouiller les choses, avec l’idée que ce chaos ne pourra être que profitable à ses vues.

Et voilà la supercherie qui, au deuxième acte, part pour embrouiller l’écheveau de l’intrigue : ce sont des entrées et des sorties destinées à ce que les deux Sharpless ne se trouvent pas en présence l’un de l’autre ; c’est l’aventure — inutile à mon avis et d’un goût contestable, puisque la pièce pourrait, amputée de cette scène, attirer une clientèle familiale — de la jeune fille sollicitée par une pseudo-danseuse, en réalité demi-mondaine, de renoncer à Robert Sharpless et unissant (!) la susdite personne avec Saint-Hilaire ; c’est l’épisode, invraisemblable quoique nous soyons en pleine farce, par lequel la même jeune fille, Germaine, imitant la signature de son père, signe un chèque pour payer les dettes de Robert, contractées. en réalité par William. Vous supposez bien que tout finit par se découvrir ; et, des deux Sharpless, c’est le poltron vers qui Germaine se sent attirée. Ah ! si seulement il convenait de ses mensonges ! Ici se place une scène vraiment exquise et joliment menée, où William prête héroïquement tous ses exploits à son rival. Robert avoue enfin ; il aura la main de Germaine ; mais pour la mériter après l’avoir ainsi obtenue, il décide d’aller faire son devoir et de s’enrôler comme combattant.

[résumé de la pièce originale de Berr et Verneuil, extrait du "Gaulois", 1er juin 1916]

Critiques et articles de presse
Le Gaulois 01/06/1916 Création de la pièce originale "La Charette anglaise". Critique par Louis Schneider.
Editions imprimées

(chant-piano sauf mention contraire)

Editeur : SGTE (Société Générale Théâtrale et d'Editions), 1918

Partition complète (220 p.)

Enregistrements originaux ECMF

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Enregistrement intégral d'après la partition
complète chant-piano originale (Enrgt. 2005)


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