|
Il débute par des compositions lyriques sérieuses, puis se lance dans l'opérette en 1916 avec "Le Poilu", gros succès à l'époque, qui flirte sur la mode de l'opérette militaire en pleine guerre de 14, lancée par Henri Goublier avec sa "Cocarde de Mimi Pinson" l'année précédente.
C'est ensuite avec Joseph Szulc un des précurseurs de la comédie musicale des années 20 : sa "Petite Dactylo" (composée en 1916) et son "As de coeur" (composé en 1917 mais créé seulement en 1925) sont deux livrets "modernes" et les musiques qui les habillent contiennent déjà quelques rythmes américains. Malgré le succès de la première, il ne persévérera pas dans le genre après l'armistice.
Il est un temps chef d'orchestre du théâtre de l'Odéon (à la grande époque de Firmin Gémier, son compagnon de loge dans la franc-maçonnerie), puis dans les années 20, part pour les Amériques en compagnie de son épouse la harpiste Andrée Amalou-Jacquet.
On retrouve ensuite sa trace à New-York (chef au Roxy Theater en 1927), au Canada ("Suite canadienne", 1927) et même à Cuba où il dirige quelque temps l'orchestre philharmonique national.
On le retrouve enfin à Broadway en 1929-1930 comme compositeur de deux comédies musicales au maigre succès, même si son "Silver Swan", opérette viennoise [sic !], fit une petite carrière, et surtout à Hollywood comme musicien de film : il fut un des compositeurs de "White Zombie", un des premiers triomphes du cinéma fantastique (1932).
Il ne reste de sa période américaine qu'une suite pour piano intitulée "42nd Street", quelques années avant le célèbre film homonyme composé par Harry Warren !
|