Articles de presse
Candide
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06/04/1933 |
Mireille, fée du rythme. Article par Odette Pannetier. |
Cinémonde
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13/04/1933 |
Mireille... n'a pas le temps de penser à l'amour. Article par Odile D. Cambier. |
Comoedia
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27/12/1936 |
Emmanuel Berl, écrivain, va épouser Mlle Mireille, comédienne et compositeur. Article. |
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Elle passe souvent pour la première femme compositrice de musique légère, ce n'est pas tout à fait exact : elle avait été précédée par Jane Vieu, puis Germaine Raynal et Louis Urgel (Louise Legru). Mais ce fut de loin la plus médiatique !
Mireille débute en 1929 comme comédienne et chanteuse, d'abord en France dans "Le Renard chez les Poules" de Tiarko Richepin et "Flossie" de Joseph Szulc, puis à partir de novembre à Broadway dans la version américaine du "Au temps des valses" ("Bitter sweet") de Noël Coward (rôle de Manon la Crevette). Elle restera aux USA jusqu'en 1931, tournant même en tant qu'actrice dans deux films à Hollywood.
De retour en France en 1932, elle s'essaye à la composition en compagnie du parolier Jean Nohain, dans un courant qui comprend aussi Pascal Bastia, Michel Emer, Pills et Tabet, Claude Dauphin et Jean Sablon, et un peu plus tard Charles Trenet et Johnny Hess. Elle compose avec Nohain une comédie musicale intitulée "Fouchtra", qui ne sera jamais montée mais donnera tous ses premiers succès une fois chantés par Pills et Tabet, dont le célèbre "Couchés dans le foin". Certains de ses titres seront regroupés sous le nom générique de "Un mois de vacances, opérette discographique", et publiés en album par Raoul Breton.
Elle écrit dans la foulée une comédie musicale, "A la belle bergère", qui a le tort de sortir le 8 avril 1933, soit une semaine après "Dix-neuf ans" de Pascal Bastia (27 mars 1933) qui relève du même style. Pascal Bastia connaît le triomphe, Mireille l'échec.
Pourtant, il est vraisemblable que la faute en était plutôt au livret de Jean Nohain - très loufoque, dans l'esprit des livrets que son père Franc-Nohain écrivait pour Claude Terrasse 30 ans plus tôt -, à l'accompagnement - deux pianos - moins flatteur que l'orchestre de jazz de Pascal Bastia, et surtout à la critique assassine qui dénia d'avance à la compositrice les qualités nécessaires pour écrire une pièce complète.
Trois mois plus tard, elle tenait sur la scène des Bouffes Parisiens le rôle d'Aspasie dans une reprise de Phi-Phi, une valeur sûre !
Vers 1948, elle composa une dernière opérette, intitulée "Le Prix de vertu". Le livret était de Bernard Clouet, et une unique chanson fut publiée par les éditions Meridian. Je n'ai pas réussi à retrouver la moindre représentation de cette oeuvre mystère...
Mireille ne fera plus aucune tentative dans le genre, si ce n'est au début des années 60 pour une série d'une dizaine de disques pour enfants, "L'Ours Colargol", puis en 1980 avec "Le Journal intime de Caroline Pétard", coécrit avec Jean-Noël Dupré dans le cadre de son Petit Conservatoire de la Chanson, qui l'enregistra pour la TV.
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