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Document

L'œuvre théâtrale de Paul Misraki

On connaît de Paul Misraki deux opérettes, dont un seul grand succès : Normandie en 1936. L'autre, Le Chevalier Bayard, créée en 1948, fut beaucoup plus discrète.

On ne connait pas, ou mal, en revanche, le reste de ses œuvres théâtrales.

Restées pour une bonne partie inédites (à l'exception notable de Si Eva se hubiese vestido, très gros succès en Argentine depuis 1944, mais qui n'a pas traversé l'Atlantique !), elles survivent grâce aux archives du compositeur, soigneusement gérées par son fils Christophe. C'est à lui que je dois d'avoir pu numériser à ce jour 1677 pages de partitions et 996 de textes, puis enregistrer ces documents (7h12mn de musique !). Qu'il en soit remercié !

Je les ai classées en trois catégories (représentées, non représentées, inachevées), puis par ordre chronologique - pour autant qu'on en connaisse la date. Voici un ordre chronologique complet :

Armandine opérette 1924-28 Inédit
USA opérette ca 1930 Inédit
Carillon opérette ca 1934-36 Inédit
Normandie opérette 1936 Paris, Bouffes Parisiens
Double six opérette 1932-37 Nancy
La Pucelle de Belleville opérette ca 1938 Inédit
Il faut ce qu'il faut opérette ca 1938 Inédit
Frisette comédie 1942 Rio de Janeiro
On ne badine pas avec l'amour comédie 1942 Rio de Janeiro
L'occasion comédie 1942 Rio de Janeiro
Si Eva se hubiese vestido comédie musicale 1944 Buenos Aires
Le Chevalier Bayard opérette 1948 Paris, Alhambra
Il était une bergère comédie 1956 Paris, Renaissance
La petite datcha comédie musicale 1960 Paris, Daunou
Mouche comédie musicale 1966 Paris, Porte St Martin
Francophonia comédie musicale 1971 TV, Inédit

1. Oeuvres représentées
 

1936. Normandie

opérette en 2 actes et 11 tableaux

C'est LA grande oeuvre théâtrale de Paul Misraki. Gros succès aux Bouffes Parisiens en 1936 - à une époque où le genre périclitait et où Albert Willemetz enchaînait les insuccès. Normandie fait l'objet d'une fiche très détaillée sur ce site je ne répèterai donc pas toutes ces informations.

>>> Fiche détaillée

Documents

Livret

>>> Lire le livret (PDF 100 Mo)

Partition

>>> Lire la partition (PDF 493 Mo)

>>> Ecouter l'enregistrement ORTF 1956 (86'05'')
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (73'29'')

1932-1937. Double six

opérette en 1 acte

Oeuvre de jeunesse, représentée à Nancy en 1937 mais bien antérieure : parlant de la création nancéenne dans un article de "La Rampe" en 1937, Paul Misraki déclare "J'ai une vieille petite opérette en un acte que j'aime beaucoup et qui restait dans un tiroir". Un entrefilet paru le 9 avril 1932 dans Comoedia et le 10 avril 1932 dans Excelsior indique que Double Six a participé à un concours d'œuvres lyriques en un acte de la SACD, où il a remporté une "mention élogieuse".

Nous en possédons une partition et un livret à peu près complets, quoiqu'un peu en désordre. Le dossier comprend deux versions des numéros 7, "Pour loger un tendre amour", et 11, "Quintette". Le premier est strictement identique dans ses deux versions, mais le second a d'importantes variantes. On ignore quelle est la version la plus récente.

  • "Armandine" figure déjà dans le manuscrit d'Armandine, ici un ton au-dessus, avec des paroles différentes.
  • "Les jours sont courts" provient également d'Armandine, ici un ton au-dessus, paroles et titre différent, quelques modifications musicales : "Pour me faire plus jolie".
  • "Le Garde du Palais" a été reprise dans La Pucelle de Belleville.
  • "Pour loger un tendre amour" a été reprise dans La Pucelle de Belleville sous le titre "Pour loger un grand amour".

Le livret est d'Etienne Repessé (1890-1975), connu encore aujourd'hui parce qu'il était un des compagnons de De Gaulle en 1914-1918 et que de ce fait il devint son premier éditeur en 1924, lorsqu'il était lui-même directeur littéraire aux Editions Berger-Levraut, où il fit toute sa carrière. On ignore dans quelles circonstances et à quelle époque il fit la connaissance de Paul Misraki.  Dans le quotidien "La Liberté" du 3 avril 1937, apparaît comme co-auteur du livret un certain Gaston Ormoy, dont on ne trouve trace nulle part ailleurs (ni dans le catalogue de la BNF, ni dans la presse de l'époque).

Le dossier contenant ces documents est signé "Paul Misrachi", qui était son véritable nom, mais qu'il n'utilisa plus très rapidement. On peut donc estimer l'écriture au plus tard à 1931.

Documents

Livret

Un livret tapuscrit de 51 pages numérotées jusqu'à 59 (quelques pages non numérotées, peut-être quelques pages manquantes)

>>> Lire le livret (48 Mo)

Partitions

165 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés, correspondant à 12 morceaux. Ensemble apparemment complet.

>>> Lire la partition (471 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (43'21'')

1942-1948. Frisette

pièce en 1 acte

Texte d'Eugène Labiche, créé au théâtre du Palais-Royal le 28 avril 1846.

La version originale était un vaudeville à couplets, comme souvent chez Labiche (ou chez ses concurrents, comme Eugène Scribe) : l'auteur insérait dans son texte des parties chantées, dotées de paroles nouvelles sur des airs connus de l'époque. Dans Frisette, il y a 11 passages de ce type, plus ou moins longs.

D'après un mention en tête du manuscrit original, la version de Paul Misraki a été composée pour une représentation par la troupe de Louis Jouvet en tournée à Rio de Janeiro. IL n'y en a aucune trace dans les papiers de Louis Jouvet. Mais on sait que Jouvet était à Rio depuis le 25 juin 1941, et que ses autres collaborations avec Paul Misraki sont de 1942 (cf. ci-dessous) , donc celle-ci probablement aussi.

Cette version a été reprise à Paris en octobre 1948 au théâtre Edouard VII, avec Madeleine Ozeray et Rellys (qui ne jouait pas que des opérettes marseillaises !) dans les rôles principaux. Madeleine Ozeray, qui faisait partie de la troupe de l'Athénée-Louis Jouvet pendant ce voyage au Brésil, était probablement aussi de la création.

Documents

Texte

Il n'existe pas de livret, le texte étant en principe celui de la pièce d'origine.

>>> Lire le texte original de 1846

Partitions

21 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés, correspondant à 6 morceaux chantés et 5 musiques de scène souvent très courtes. 5 morceaux chantés reprennent les paroles originales de Labiche, le sixième ("Détestons les femmes") ne figure pas dans la pièce, mais il y est fait allusion à la scène II. 6 morceaux chantés de la pièce originale manquent, soit que Jouvet les ait supprimés, soit que les partitions aient disparu. En revanche, les 5 thèmes orchestraux n'étaient pas prévus dans la pièce.

>>> Lire la partition (PDF 60 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (11'07'')

1942. On ne badine pas avec l'amour

comédie en 3 actes et 9 tableaux

Rio de Janeiro (Brésil), Teatro municipal, 16 juin 1942

Texte d'Alfred de Musset, publié en 1834, créé à la Comédie-Française le 18 novembre 1861.

Mise en scène de Louis Jouvet. Décors et costumes Joâo Maria dos Santos. Musique de scène de Paul Misraki.

Avec Romain Bouquet (Maître Blasius), Annie Carriel (Dame Pluche), André Moreau (Le baron), Jacques-Michel Clancy (Maître Bridaine), Wanda (Camille), Madeleine Ozeray (Rosette)

Documents

Texte

Il n'existe pas de texte, le texte étant en principe celui de la pièce d'origine.

>>> Lire le texte original de 1834

Partitions

XX pages de  partition d'orchestre en feuillets détachés.

>>>  Lire la partition d'orchestre (prochainement)

Enregistrements

Les archives de Paul Misraki contiennent également bon nombre de disques "Pyral" (épreuves d'artiste), dont un ensemble correspondant à 32 numéros de cette  musique de scène.

>>> Ecouter l'enregistrement inédit d'époque (25'00'')

1942. L'Occasion

comédie en 1 acte

Rio de Janeiro (Brésil), Teatro municipal, 26 juin 1942

Texte de Prosper Mérimée (sous le pseudonyme de Clara Gazul), publié en 1825.

Mise en scène de Louis Jouvet. Décors et costumes Henrique Liberal. Musique de scène de Paul Misraki.

Avec Madeleine Ozeray (Dona Maria), Annie Cariel (Rita), Louis Jouvet (Fray Eugenio), Monique Mélinand (Irène), Catherine Moissan (Ximena), Wanda (Francisca)

On ne possède aucun document sur cette partition, mais la collaboration de Paul Misraki est attestée dans les papiers de Louis Jouvet.

Documents

Texte

>>> Lire le texte original de 1825

1944. Si Eva se hubiese vestido

comédie musicale en 2 actes

Fin 1941, Ray Ventura et son orchestre cherchent à fuir la France occupée car plusieurs musiciens de l'orchestre, dont Ventura lui-même, sont d'origine juive. Ils arrivent à joindre l'Espagne puis, de là, Rio de Janeiro, où ils se lancent dans un grande tournée, d'abord au Brésil, puis en Uruguay et en Argentine, avant que Paul Misraki se retrouve à Hollywood en 1945-46 pour écrire l'adaptation musicale de son film Battement de coeur avec Danielle Darrieux, qui deviendra Heartbeat avec Ginger Rodgers.

Il compose en 1943-44 en Argentine la musique de 8 films (dont est issue la célèbre "Maria de Bahia", reprise en 1947 en France dans le film Mademoiselle s'amuse de Jean Boyer), et surtout cette Si Eva se hubiese vestido ("Si Eve s'était habillée"). Créée le 7 juillet 1944 au théâtre Astral de Buenos Aires, et reprise régulièrement depuis, elle reste le plus grand succès de l'histoire de la comédie musicale en Argentine ! Le livret était de Sixto Pondal Ríos et Carlos Olivari, les interprètes principaux appartenant à la Compañía Argentina de Gloria Guzmán et Enrique Serrano : Juan Carlos Thorry, Blackie, Emilia Helda, Carlos Castro, Susana Vargas, Amalia Bernabé, Elvira Remet. Accompagnés d'un orchestre de 28 musiciens, dirigé par Antonio Cunill Cabanellas. Chorégraphie de Mercedes H. Quintana.

La chanson "Una mujer" ("Une femme"), créée par Gloria Guzmán, est restée un grand succès en Argentine et au Brésil, même si plus personne ne sait d'où elle provient.

Pour cette comédie musicale, Paul Misraki a été assisté de Ben Molar (1915-2015), compositeur argentin avec lequel il s'était lié d'amitié.

Documents

Textes

Nous n'avons pas le livret original espagnol, seulement un ensemble de courriers entre Paul Misraki et Ben Molar, échelonnés de 1942 à 1994.

Enregistrements d'époque

>>> Una mujer, par Joao Gilberto
>>> Una mujer, par le groupe vocal Calasanz

Partitions
  • Deux airs détachés en éditions commerciales
  • Un recueil commercial de 8 airs (incluant les deux précédents)
  • 41 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés, comprenant 3 des airs du recueil (dans des arrangements identiques), et 7 airs inédits. Nous avons donc au total 15 numéros musicaux. Faute de livret, on ne peut juger de la complétude.

>>> Lire la partition imprimée commerciale (recueil) (PDF 80 Mo)
>>> Lire la partition manuscrite (PDF 93 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (31'50'')

1948. Le Chevalier Bayard

opérette à grand spectacle en 2 actes et 15 tableaux

Comédie musicale créée à l'Alhambra le 1er octobre 1948. Livret de André Hornez et Bruno Coquatrix. Mise en scène de Fred Pasquali. Chorégraphie de Miss Bluebell. Costumes de Paulette Catherine. Décors d'André Pellegry.

Avec Yves Montand (le Chevalier Bayard, Vaillant), Ludmilla Tcherina (Isabelle), Henri Salvador (Ricardo), Félix Oudart (Landry), Lyliane Francou (Lucrèce Borgia), Suzanne Brunner (Claudine), Renée Page (Madame Landry), Franck Richard (le gouverneur), Bob Germont (Perceneige), Paul Enteric (Honorat, l'agent de police) ...

Alors que les auteurs et les interprètes étaient tous des vedettes de l'époque, l'œuvre connut un relatif insuccès. Ce qui peut se comprendre à la lecture du livret, une fantaisie laborieuse et inutilement alambiquée, accompagnée de lyrics souvent très plats ("Si loin que tu sois" !) : André Hornez avait habitué son public à mieux !

Documents

Programme

Un programme original (Alhambra 1948)

>>> Consulter le programme

Livret

Un livret en édition commerciale de 204 pages

>>> Lire le livret (PDF 107 Mo)

Enregistrements d'époque

>>> J'ai peut-être tort par Paul Mattei et l'orchestre Ray Ventura
>>> J'ai peut-être tort par Lucien Jeunesse (qui dans le film doublait Philippe Lemaire pour les chansons)

>>> 4 enregistrements d'époque par les créateurs (Yves Montand et Henri Salvador)
>>> Ecouter l'enregistrement RDF 1948 (enregistrement "live" à l'Alhambra (178'06'')

Partitions

131 pages de partitions manuscrites chant et piano en feuillets détachés, correspondant à 9 morceaux, dont un en 2 exemplaires, un en 4 exemplaires (légèrement différents), plus un morceau pour chant seul ("Alors") qui à mon avis n'appartient pas à la pièce. D'après une note en couverture, ce dossier ne contient que des numéros abandonnés. Etrangement, nous n'avons trouvé aucune trace de la partition complète.

La chanson 'J'ai peut-être tort", qui figure donc dans le dossier mais pas dans la pièce, fut utilisée finalement dans le film Nous irons à Paris en 1950, avec un arrangement plus simple et des paroles complètement différentes.

>>> Lire la partition des airs supprimés (PDF 269 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (27'54'')

1956. Il était une bergère

spectacle en 3 actes

Il s'agit d'un spectacle historique (1789-1792-1794) présenté au théâtre de la Renaissance le 11 février 1956. C'était une première sur scène pour René Wheeler, célèbre scénariste de cinéma. Malheureusement, cet essai ne fut pas couronné de succès, le rideau tombant au bout de 2 mois.

Texte de René Wheeler ; Mise en scène de Jean Darcante ; décors de François Ganeau ; costumes de Rosine Delamare

Avec Lucien Nat (Courmeaux), Jacques Castelot (Fabre d'Eglantine), Annette Poivre (Caroline), Odile Versois (Aimée), Gérard Séty (Fastidor), Hubert Noël (Vincent)

Pour ce spectacle, Paul Misraki composa 3 courtes ouvertures (une par acte), plus une mélodie chantée au 1er acte.

Documents

Partitions

28 pages de partitions d'orchestre + les parties séparées, correspondant à 4 numéros.

>>> Lire la partition d'orchestre (PDF 75 Mo)

1960. La petite datcha

comédie musicale en 3 actes

Théâtre Daunou, 8 septembre 1960

Texte de Vassili Chvarkine (Vasiliei Vasil'evitch Chkvarkin), adaptation française de Georges Soria. Musique de Paul Misraki, sur des thèmes folkloriques russes. Couplets d'André Hornez. Le titre original de l'oeuvre russe était "Tchoujoï rebenok" (L’enfant des autres), et c'était un très gros succès en URSS depuis sa création en 1934. Le titre français rappelait volontairement "La petite hutte", d'André Roussin, énorme succès depuis 1947.

Avec Olivier Hussenot (Serge Karaoulov, musicien), Marise Paillet (Olga Pavlovna Karaoulova, sa femme), Danièle Lebrun (Mania, leur fille, actrice), Michel Roux (Constantin, étudiant stagiaire des Ponts et Chaussées), Gib Grossac (Yakov, Etudiant stagiaire des Ponts et Chaussées), Guy Michel (Simon Legant, mécanicien dentiste), André Thorent (Fédor Fédorovitch Pribyliev, ingénieur des Ponts et Chaussées), Silvie Davidson (Raya, étudiante), Jean d'Yd (Mironovitch, père de Raya), Rosine Favey (Zina, amie des Karaoulov)

Paul Misraki a adapté une douzaine de thèmes du folklore russe et arrangé deux chansons russes.

Documents

Texte

Le texte de la pièce a été édité dans la collection "L'Avant-scène", n° 228, octobre 1960.

>>> Lire le texte

Partitions

60 pages de partitions manuscrites chant et piano, correspondant à 12 morceaux, et 51 pages de partitions d'orchestre manuscrites, correspondant à 14 morceaux  (l'orchestre était une petite formation : balalaïka, accordéon, guitare et contrebasse, les deux derniers sont absents de la version chant-piano)

>>> Lire la partition chant-piano (PDF 134 Mo)
>>> Lire la partition d'orchestre (PDF 130 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (prochainement)

Enregistrements

Un 33T 25 cm B 75-505 R reprenant l'ensemble de la partition.

>>> Ecouter le 33T de 1960

 

Michel Roux, Danièle Lebrun Olivier Hussenot, Danièle Lebrun, Marise Paillet Olivier Hussenot
Michel Roux, Gib Grossac, Danièle Lebrun Danièle Lebrun
Rosine Favey, Danièle Lebrun, Sylvie Davidson Olivier Hussenot, Danièle Lebrun
  Marise Paillet, Gib Grossac

1966. Mouche

comédie musicale en 2 actes et 25 tableaux

Théâtre de a Porte Saint Martin, 6 octobre 1966.

Adaptation française de la comédie musicale "Carnival" (Broadway, Imperial Theatre, 12 avril 1961). Livret de Michael Stewart.  Musique et lyrics de Bob Merrill. Adaptation française de Jean Cosmos. Lyrics français de Paul Misraki.

Mise en scène, chorégraphie, décors et costumes de Raymondo de Larrain

Avec  Jean-Claude Drouot (Paul), Christine Delaroche (Lili), Magali Noël (Rosalie), Michel Gatineau (Marco), Henri Labussière (Bobbo), Roberto (Nino),  Roland Bourguignon (Glass), Roger Lumont (Schlegel), Raymondis, Billy Brice, Les Zavattas juniors et 25 chanteurs, danseurs et comédiens.

Le musical américain original était déjà l'adaptation d'un film de Charles Walters, "Lili" (1953), avec Leslie Caron, et le film lui-même était adapté de "The Seven Souls of Clement O'Reilly" de Paul Gallico. Le film avait une partition de Bronislau Kaper, mais n'était pas un film musical. Curiosité : un des rôles principaux était tenu par le français Pierre Olaf, plus connu pour ses prestations en compagnie de Robert Dhéry.

Documents

Textes

>>> Livret original américain dactylographié (prochainement)
>>> Livret français dactylographié (prochainement)

Partition

>>> Partition chant-piano américaine (prochainement)
>>> Orchestration française (prochainement)

 

Original Broadway Cast album Pierre Olaf et Jennifer Billingsley
Anna Maria Alberghetti Affiche de la création à Londres
en 1963 : un flop !
Enregistrement

Un 45T  Barclay 71094 reprenant 4 titres.

>>> Ecouter le 45T de 1966

2. Oeuvres non représentées
 

1924-1928. Armandine

opérette en 3 actes

C'est la toute première oeuvre de Paul Misraki, dont la composition débute en 1924 (l'auteur-compositeur a 15 ans !) et s'achève pour l'essentiel en 1928, avec un ajout tardif en 1931, puisque c'est de cette année que date le dépôt SACEM de la célèbre "Fantastique", qui est incluse dans le livret au début du 2e acte (avec des paroles différentes de la version Ventura). L'oeuvre ne fut jamais représentée, mais le compositeur en réutilisa plusieurs thèmes ultérieurement :

  • "Armandine", un ton au-dessus, avec des paroles différentes, dans Double Six
  • "Pour me faire plus jolie", un ton au-dessus avec des paroles et un titre différent, et quelques modifications musicales : "Les jours sont courts", dans Double Six

Documents

Livret
  • Un livret manuscrit de 231 pages sur 3 cahiers d'écolier (un par acte) scotchés ensemble, postérieur à la partition reliée (il intègre des numéros détachés des deux sources, et "Fantastique", incorporé en 1931)
  • Un livret tapuscrit de 84 pages (quelques pages non numérotées, une page manquante), postérieur à la version manuscrite qu'il reprend quasi intégralement, incorporant les corrections notées sur le manuscrit, et introduisant quelques variantes, avec "Fantastique" à sa place.

>>> Lire le livret (version manuscrite) (PDF 484 Mo)
>>> Lire le livret (version finale dactylographiée) (PDF 117 Mo)

Partitions
  • 321 pages de partitions manuscrites chant-piano, correspondant à 26 morceaux reliés et 9 morceaux détachés intercalés aux endroits ad hoc.  5 morceaux reliés sont rayés, soit qu'il soient remplacés par le morceau intercalé à la suite, soit qu'il soit supprimé.
  • 58 pages de partitions manuscrites chant et piano en feuillets détachés, correspondant à 11 morceaux, dont un (6 pages) n'a pas de correspondance dans le livret (peut-être une erreur de classement). Ce sont des airs postérieurs à ceux intégrés dans la version reliée. Là aussi, il s'agit soit d'airs véritablement additionnels, soit de nouvelles versions des airs précédents.

>>> Lire la partition reliée (PDF 935 Mo)
>>> Lire la partition des airs additionnels et variantes (PDF 175 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF de la partition reliée (90'15'')
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF des airs additionnels et variantes (40'10'')

 

3. Oeuvres inachevées
 

[1930 ?]. USA

opérette en 3 actes [et 4 tableaux]

Produite à une date inconnue, cette opérette (livret, paroles et musique de Paul Misraki) date vraisemblablement des débuts du compositeur, vers 1930. Cette oeuvre a visiblement été abandonnée en cours de gestation ! Curiosité : 7 airs sont signés "Paul Micar" (ou Micars, ou Micard), pseudonyme utilisé brièvement par Paul Misraki à ses débuts. la mention "et 4 tableaux" raturée figure ainsi en tête du livret.

>>> Analyse des matériels (PDF 144 Ko)

Documents

Livret

Un livret manuscrit de 139 pages sur cahier d'écolier, avec en fin deux tables des morceaux légèrement contradictoires, elles-mêmes contradictoires avec les partitions (voir ci-dessus l'analyse détaillée).  Le livret s'interrompt à la scène XII de l'acte II, avec seulement quelques indications des scènes suivantes et des morceaux manquants.

>>> Lire le livret  (PDF 178 Mo)

Partitions

67 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés. 12 morceaux sont complets (ou presque, certains s'interrompant abruptement) pour 7 autres on a simplement une ligne de chant seule, sans accompagnement ni paroles, et même parfois sans titre. J'ai enregistré uniquement les morceaux disposant d'un accompagnement.

>>> Lire la partition (PDF 182 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (27'04'')

[1938 ?] La Pucelle de Belleville

opérette en 2 actes

Un entrefilet dans "Le Soir" en 1938 nous apprend que le livret est également d'Etienne Repessé, avec Lucien Besnard (1872-1955), librettiste beaucoup plus connu, puisqu'on lui doit l'adaptation française de "L'Auberge du Cheval Blanc". Besnard, plus âgé, fut actif principalement entre 1896 et 1932, Cette oeuvre date donc vraisemblablement de la même époque que la précédente.

C'est l'adaptation d'un roman célèbre de Paul de Kock (1834), qui avait déjà connu une adaptation musicale à Toulouse en 1923 (livret de Paul Morize et Armand Foucher, musique de Fernand Malet).

La pièce a vraisemblablement été laissée inachevée par les auteurs. Le dossier contient un table des morceaux "prévisionnelle" dont la plupart ne figurent pas dans les partitions (certains titres soulignés semblent indiquer les morceaux déjà composés), des morceaux du livret (surtout au second acte), et quelques airs : 5 complètement achevés pour chant-piano, 4 inachevés, 3 pour lesquels nous n'avons qu'une ligne de chant. Plus deux reprises issues de "Double Six" : "Le Garde du Palais" et "Pour loger un tendre amour" (seulement indiquées dans la table des chansons).

On ignore la date de composition, vraisemblablement largement antérieure à 1938 . Comme Frisette (voir plus haut), la musique fait appel aux rythmes classique de l'époque 1900 : polka, one-step, valse, mais dans un style harmoniquement plus classique.

Documents

Livret

Nous n'avons pas le livret, seulement des pages de texte, dans le plus grand désordre, intercalées au milieu des partitions. En tout 44 pages de texte, essentiellement des paroles de chansons, et le texte des 4e et 7e tableaux. La liste des numéros musicaux figurant en tête fait état de 22 morceaux, il en manque donc beaucoup !

>>> Lire le roman original de 1834
>>> Lire les textes (PDF 23 Mo)

Partitions

45 pages de partitions manuscrites chant-piano ou chant seul en feuillets détachés, correspondant à 6 morceaux plus ou moins complets et 5 morceaux inachevés.

>>> Lire la partition (PDF 125 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (14'31'')

[1934-36 ?]. Carillon

opérette en 3 actes et 14 tableaux

Produite vers 1934-36 *. Les paroles des chansons sont de Guillot de Saix, le livret peut-être aussi.  Cette oeuvre a visiblement été abandonnée en cours de gestation. La plupart des morceaux figurant dans les liste des numéros musicaux se trouvent également dans le dossier suivant Il faut ce qu'il faut.

* Parmi les textes divers, figure une distribution potentielle : Pills, Tabet, Baugé, Dréan, Simone Simon, Meg Lemonnier, Cécilia Navarre, Gabrielle Ristori, Danielle Brégis, Pasquali, Pauline Carton... La plupart de ces interprètes étaient au sommet de leur activité vers 1934-1936 (entre Toi c'est moi et Normandie), d'où ma datation.

Documents

Textes

Nous n'avons pas de livret, mais une série de textes sur 47 feuilles volantes :

  • 1 distribution "virtuelle" (1)
  • 3 versions du synopsis de l'oeuvre (2-22)
  • 3 listes de numéros musicaux (23-25)
  • textes de chansons et extrait du final du 1e acte (26-47)

Document alternant dactylographie et manuscrits de la main de Guillot de Saix.

>>> Lire les textes  (PDF 117 Mo)

Partitions

29 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés. correspondant à 5 morceaux complets.

>>> Lire la partition (PDF 88 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (17'52'')

1937-38. Il faut ce qu'il faut (ou Madame la marquise)

opérette

Produite en 1938 cette opérette (paroles de Jean Féline, librettiste indéterminé) est fondée sur une bonne partie des thèmes musicaux de Carillon (7 morceaux repris), avec un livret nouveau. Cette oeuvre a visiblement été également abandonnée en cours de gestation, mais proche de l'achèvement.  Nous n'avons aucune trace du livret. Plusieurs numéros de la partition portent un cachet de dépôt à la SACEM en décembre 1937 ou janvier 1938.

Documents

Partitions

186 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés, correspondant à 20 morceaux complets.

>>> Lire la partition (PDF 497 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (54'32'')

4. Oeuvre télévisée

 

1971. Francophonia

Divertissement musical

C'est un projet de Paul Misraki pour la communauté des télévisions francophones, qui ne vit jamais le jour mais dont l'élaboration était apparemment achevée. La date est issue du dépot SACEM du n° 7, qui fut réutilisé pour le téléfilm "Les oiseaux sur la branche". Scénario et dialogues de Paul Misraki et Antoine Tudal - peut-être une adaptation de ce "Francophonia", qui était également co-signé par Antoine Tudal.

Documents

Livret

Nous n'avons pas le scénario, mais une déclaration d'intention suivie d'un synopsis détaillé (6 pages)

>>> Lire le synopsis (PDF 6 Mo)

Partitions

38 pages de partitions manuscrites chant-piano, correspondant à 10 morceaux numérotés de 1 à 13 (manque 3).

>>> Lire la partition (PDF 95 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (prochainement)

 

Bonus !

Un dossier des archives de Paul Misraki intitulé "Départs sans arrivée et Oeuvres d'enfance" contient, dans le plus grand désordre, 37 pièces écrites  entre 1916 et 1932 pour une vingtaine d'entre elles, c'est à dire souvent antérieures à ses débuts "officiels" avec l'orchestre de Ray Ventura (1929), entre 1934 et 1942 pour le reste. Elles n'en sont pas moins intéressantes. On en trouvera donc ci-dessous l'enregistrement complet, dans un ordre aussi chronologique que possible - toutes ne sont pas datées. 136 pages de partitions chant-piano en feuillets.

>>> Lire les partitions (PDF 304 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF
(prochainement)

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