Mariska

× M. Dubongros, nouveau riche, a fait l’acquisition d’un château sis en Bourgogne. Des Grieux sur le retour, il eût préféré à cette demeure princière une maisonnette toute blanche au fond des bois ; sa fille, Raymonde, en a décidé autrement. C’est qu’elle entend faire inviter à une chasse à courre un certain Robert de La Jonchère qui l’aime, et qu’à son jour elle pourrait bien aimer.

Comme ces nouveaux riches n’ont guère de relations, ils ont pris un annuaire et invité toutes les personnes dont le nom commence par la lettre « D ». Les auteurs expliquent ainsi l’arrivée chez M. Dubongros, du livreur Nectar et de l’agent du métro Delarame. Passe encore pour Delarame, mais pour Nectar, représentant la Maison Nicolas, je ne vois pas très bien ce que la lettre « D » vient faire ici.

Des vols ont été commis dans le château. Le commissaire de police soupçonne des bohémiens qui campent aux alentours. Robert de La Jonchère intervient pour délivrer des mains de la valetaille la bohémienne Mariska, qui ramassait du bois dans le parc. Raymonde en conçoit une vive jalousie ; elle affecte aussitôt, à l’égard du jeune homme, une froideur et une frivolité inquiétantes. La chose commence. Nectar et, Delarame, s’endorment sous un arbre ; iis sont réveillés à temps pour surprendre un braconnier auquel ils passent les menottes.

Le tableau suivant nous transporte au campement des bohémiens, où nous voyons Mariska fascinée par le jeu du violoniste Mario. Elle dédaigne les compliments que lui adresse Robert et, en échange du service qu’il lui rendit le matin même, elle entreprend de réconcilier les deux jeunes gens.

Au cours d’un bal donné le soir par Dubongros, Raymonde avoue à Robert que sa coquetterie n’était qu’une feinte. Leurs fiançailles sont officiellement annoncées. Le braconnier arrêté n’était autre que le domestique Arsène, responsable des vols perpétrés. Nectar et Delarame reçoivent de M. Dubongros la prime promise à qui aura mis la main sur le coupable.

[Extrait de "Comoedia", 25 décembre 1930]