Cette pièce détient le record de brièveté sur une grande scène parisienne : 5 jours entre la première et la dernière ! Il faut dire que la critique a rarement été aussi unanime pour assassiner une partition de Georges Auric, qui s'était complètement fourvoyé dans un genre qui n'était pas le sien, et qui a de surcroît eu la mauvaise idée de monter sur scène au même moment que le "Tip Toes" de Georges Gershwin, ce qui lui a valu des comparaisons peu favorables du critique du Figaro !
L'Histoire
Résumé de la pièce
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Dans un royaume de fantaisie règne un roi frappé d’un doux gâtisme. Pour couper court à une révolution, il a institué un concours de poètes. Ce démenti donné au système républicain préconisé par Platon ne semble pas lui réussir : un jeune bourgeois, médiocre poète et pitoyable chanteur — Gautier — s’est mis sur les rangs avec l'espoir d’obtenir pour prix la main de la princesse Giselle. La jeune fille l’aime ; elle intrigue pour lui faire obtenir du jury la récompense qu’il ne mérite point. Mais le prince de Mastromela, séduit par la beauté de la princesse, s’est, nouveau Ruy Blas, fait passer pour un valet de cour, afin de vivre à ses côtés. Il demande sa main par T.S.F. Le roi s’apprête à la lui accorder. La princesse refuse. Le prince songe à déclencher la révolution dans le petit royaume, puis, sous l’habit d’un paysan, prend part au concours. La princesse, à sa vue, oublie Gautier pour s’éprendre du prince. Les deux rivaux, au souper, s'affrontent, et un match de boxe se termine sans résultat. Enfin, le jeune prince ayant lancé ses hordes à l'assaut du palais royal, délivre la princesse et le roi, fait expulser Guillaume, épouse la jeune fille et rétablit son père sur le trône.
[Extrait de "Comoedia", 26 avril 1929]
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