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Il débute dans les années 20 directement par des oeuvres scéniques complètes, à l'inverse de beaucoup de ses confrères (et non des moindres : Gershwin, Kern...) qui avaient d'abord produit des airs additionnels pour des oeuvres étrangères. Tout au long des années 20, il travaille avec le librettiste Lorenz Hart. Ils produisent deux oeuvres annuelles, pour Broadway ou pour Londres, dans le style des pièces légères de Jerome Kern à la même époque (c'est le cas de cette Lido Lady créée à Paris en 1928 et originellement créée à Londres en 1926). Entre 1930 et 1935, ils écrivent essentiellement pour le cinéma (les premiers films américains de Maurice Chevalier, entre autres), mais cet écart n'est qu'anecdotique puisqu'ils retournent rapidement au théâtre pour une nouvelle série d'oeuvres plus ambitieuses, de "On your toes" (1936) à "By Jupiter" (1942). La mort subite de Lorenz Hart en 1943 met fin à leur collaboration. En 1943, Rodgers entame avec son nouveau librettiste, Oscar Hammerstein II (l'auteur déjà célèbre de "Rose Marie", "Showboat", "Le Chant du Désert"), une nouvelle série de pièces que l'influence d'Hammerstein rend plus nettement lyriques, de "Oklahoma" (1943) à "The Sound of music" (1959). Après la mort de Hammerstein en 1960, Rodgers continua seul ou avec divers librettistes de rencontre à produire des comédies musicales de styles variés jusqu'à l'année de sa mort ("I remember Mama", 1979). Outre sa longévité exceptionnelle (presque 60 ans entre sa première et sa dernière pièce !), Richard Rodgers reste comme un des rares compositeurs américains à s'être quasi exclusivement consacré au théâtre, plus encore que Jerome Kern qui avait été son modèle.
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