Le Flirt ambulant. Gabaroche, Mireille Perrey
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Caricature Pierre Payen
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Extr. de : Candide, 27.01.1938 |
BNF Gallica |
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Le Flirt ambulant. Quand les "30 à 40" tirent les rois : Gaston Gabaroche (agenouillé) et derrière lui Tristan Bernard et Mireille Perrey
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Photo
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Extr. de : Ce soir, 13.01.1938 |
BNF Gallica |
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Le Flirt ambulant. Mireille Perrey et Alerme
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Photo
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Extr. de : L'Echo de Paris, 14.01.1938 |
BNF Gallica |
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Le Flirt ambulant. Mireille Perrey, Alerme, Gasthons
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Photo Lipnitzki
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Extr. de : Excelsior, 21.01.1938 |
BNF Gallica |
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Le Flirt ambulant. Caricatures (malheureusement non légendées !)
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Dessin Tigre
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Extr. de : Gringoire, 14.01.1938 |
BNF Gallica |
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Le Flirt ambulant. E. Roze, Marken, Gabaroche, Alerme, M. Perrey, F Oudard, Pasquali
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Photo
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Extr. de : Marianne, 26.01.1938 |
BNF Gallica |
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Le Flirt ambulant. Tristan Bernard
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Photo
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Extr. de : L'Oeuvre, 22.01.1938 |
BNF Gallica |
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Le Flirt ambulant. Laure Diana, Tristan Bernard, Pasquali, Trébor, Oudart, Pauley, Mireille Perrey
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Caricature
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Extr. de : Paris Midi, 12.01.1938 |
BNF Gallica |
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Le Flirt ambulant
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Comédie musicale en 3 actes |
Représentations
Représentations à Paris jusqu'en 1944 |
| 39 jours |
Michel |
13/01/1938 - 20/02/1938 |
P |
39 |
Création |
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Distribution à la création
Programme
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1938 Michel
Coll. Jacques Gana |
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Après le très gros et inattendu succès du "Bonheur Mesdames" en 1934, Albert Willemetz voulut tenter de renouveler la chose, en prenant selon le même principe une pièce un peu ancienne de Tristan Bernard (créée initialement le 4 mai 1907 aux Mathurins), en y intégrant des chansons d'Henri Christiné de la même époque. Hélas, ses espérances furent vaines, et le "Flirt ambulant" retomba dans l'oubli au bout d'un mois...
Sur un sujet assez voisin, Marius Carman avait composé "Les Bicyclistes en voyage" (Th. de la Gaîté, oct. 1893).
L'Histoire
Résumé de la pièce
×
La scène se passe il y a une trentaine d'années, au temps où les gens de la bourgeoisie pratiquaient le sport du vélo (cette mode tend à renaître).
A ce moment, beaucoup d’excursions se limitaient au Bois de Boulogne. Avant le déjeuner, on se donnait rendez-vous au Chalet du Cycle, près du pont de Suresnes.
Charles Toc, un fonctionnaire « très à son aise » avait décidé sa jeune femme à faire du vélo.
Un homme du monde, célibataire très riche (le fils du créateur des bretelles Folarmand) avait remarqué Madame Charles Toc. Ce personnage d’une nature exaltée, souhaitait ardemment conquérir la jeune Jeannette. Il venait tous les matins au Bois pour la voir, si bien que le mari en avait pris ombrage.
Les « Charles Toc » rencontrent au Bois le couple Dumorel. Les deux hommes sont chefs de bureau dans le même Ministère.
Les deux ménages décident de faire un grand voyage à vélo. Ils iront jusqu’à la côte normande.
Jeannette qui est une commençante à encore un professeur de vélo, un jeune homme d’extraction commune, très « dessalé ». On décide de l’emmener pour qu’il s’occupe des machines. A l’expédition se joindra Galabert, un explorateur de l’Afrique Centrale, qui semble le guide désigné de la petite troupe.
Folarmand voudrait les accompagner. Mais Charles Toc déclare à sa femme qu’il s’y oppose. Folarmand est navré. Mais il s’entend avec le professeur pour suivre, en secret, la petite troupe.
Ce sont les péripéties de ce voyage que nous présenteront les deux actes suivants, dont l'un se passe sur la grand’route et l’autre dans un hôtel de Vernon.
[Extrait du programme original]
Le premier acte se passe au chalet du Cycle, près du pont de Suresnes.
Jeannette, épouse de Charles Toc, commence à faire de la bicyclette et a un professeur. Tous les matins, ils rencontrent à Suresnes le ménage Dumorel. Le bonheur est sans nuages, il fait beau, la bicyclette vient de naître, tout est parfait. C’est alors que surgit le démon, sous la forme d’un gigolo un peu mûr, mais conscient de sa séduction et qui ne recule devant rien. C’est Folarmand, qui emploiera tous les moyens pour conquérir Jeannette Toc. Il faut dire quelle est bien jolie, cette Jeannette, avec ses souliers vernis, ses bas de soie noire, sa culotte cycliste lie de vin, bouffante à souhait, sa petite blouse à trou-trous avec col montant et petite cravate, ses cheveux acajou, son gros chignon et sa bouche en forme de cerise, comme on disait alors...
Folarmand n’est pas moins beau, d’ailleurs... Il porte une veste et une culotte rouille, des bas à carreaux impressionnants, une cravate flamboyante et une coquine de petite casquette bleu mésange à laquelle je ne vois comme concurrente que la casquette blanche à cercles marron de Charles Toc lui-même. Et Dumorel !... N’est-il pas exquis, Dumorel, avec son complet pistache, sa cravate rose et ses gants beurre frais à baguettes noires ?... Et Mme Dumorel, avec sa culotte verte, qui lui va comme un gant ?....
Donc, à la fin du premier acte, les Toc et les Dumorel décident d’entreprendre un grand voyage à bicyclette. C’est décidé. Ils iront jusqu’à Trouville. Folarmand veut les suivre, mais Charles Toc s’y oppose après une scène avec sa femme qui nous vaut une chanson très drôle : Tu m'enquiquines, sur l’air de La Tonkinoise. Mais, comme le professeur doit accompagner Jeannette, Folarmand suivra tout de même en cachette, avec la complicité de celui-ci. Et, comme on ne saurait prendre trop de précautions pour une si hasardeuse expédition, toute la troupe sera flanquée, en outre, d’un explorateur du nom de Galabert qui arrive tout droit de l’Afrique centrale.
Et la caravane se met en route.
Au deuxième acte, la caravane est perdue à un croisement de routes, dans un désert vert, la Normandie. L’explorateur, consulté, sort la carte de l’Afrique centrale. Pendant ce temps, Folarmand est caché dans un petit buisson d’où il ne sort qu’à de rares intervalles, dans un état de plus en plus lamentable, sur le signal d’une trompe de bicyclette actionnée par le professeur. Mais, pendant que son mari est parti chercher des vivres au village le plus proche, Jeannette sera embrassée dans le cou par Folarmand et un cycliste inconnu, intempestif et gaffeur, les verra... Gaffeur, parce que, bien entendu, Charles Toc rencontrera tout à l’heure, par hasard, ce cycliste, qui lui fera une description fidèle de sa femme.
Mais tout sera arrangé provisoirement par le professeur qui manœuvrera avec tant d’habileté que les soupçons du mari se porteront sur Galabert, l’explorateur.
Le troisième acte se passe dans un hôtel de Vernon, et, au début de ce troisième acte, nous voyons arriver Folarmand effondré, trempé, dévoré de moustiques, qui a passé vingt-quatre heures dans son petit buisson, à cause d’une erreur de signal... Avez-vous remarqué, entre parenthèses, comme ce genre de malheurs, dans un vaudeville ou une opérette, produit toujours un effet certain sur le public ?... Jeannette descend de sa chambre... Elle porte une ravissante robe de l’époque, bleu pâle, avec un chapeau posé en avant, orné d’oiseaux, de fleurs, de fruits... Elle est tout simplement délicieuse.
Tellement délicieuse que Folarmand sera encore prêt à faire des folies pour elle, mais d’abord, elle le trouve au moins aussi embêtant que son mari, et, ensuite, tout s’arrange miraculeusement, et Jeannette, qui, en fin de compte, n'a pas trompé son époux, n’est plus soupçonnée injustement.
[Extrait de "Gringoire", 14 janvier 1938]
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Critiques et articles de presse
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