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Dans une auberge de Touraine, des bandits sont réunis sous le commandement du terrible Baranquard, dont la tête est mise à prix par le connétable de Luynes. Baranquard a conçu le projet d’enlever Jacqueline de Ryssac, fille d’un châtelain des environs, et de la rançonner. Un jeune poète — Vouvray — malgré son caractère léger (son nom le veut ainsi) est sincèrement épris de Jacqueline : il la protégera. Retenu prisonnier dans l’auberge, il se déguise en femme et s’échappe après avoir grisé les brigands. Quand on s’appelle Vouvray, cette opération n'est point difficile.
Au château de Ryssac, où Jacqueline, du haut de sa tour, déverse des cantilènes sur les rhumatismes d’un vieux jardinier — elle s’amuse comme elle peut, cette petite ! — Vouvray se fait engager comme « bonne à tout faire » par le baron de Ryssac, gentilhomme alcoolique et grand trousseur de cotillons, sauf celui de son épouse, ce qui désespère l’honneste dame.
Baranquard ferait donc bon marché de Jacqueline s’il ne trouvait devant lui Vouvray qui, après un rétablissement sur le lustre, saute à la gorge du bandit et l'étrangle, non sans avoir reçu lui-même un coup de poignard dans le flanc. Guéri pendant l’entr’acte, grâce aux soins de Jacqueline et de son valet Carrelet, il accorde à celui-ci la main d’une jeune aubergiste et épouse la dame de ses pensées, à laquelle tout nous fait croire qu’il sera bientôt infidèle.
[Extrait de "Comoedia", 4 mai 1929]