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Manoël, cousin du roi des îles Astocopos, mène à Montmartre une existence exempte de tous soucis : fêtard impénitent, on l’a surnommé dans les boîtes de nuit le « Prince de Montmartre ». Arrivent, un soir d’orage, au « Cabaret du Vieil Inca », lieu de prédilection du « Prince », deux voyageuses. Mrs. Osborne et sa nièce Dorah. Tonnerre à l'extérieur et coup de foudre dans le cœur de Manoël ! Tout irajt bien si une révolution m'éclatait pas aux îles Astocopos. Le peuple réclame son roi ! Manoël doit partir, non sans avoir fait promettre à sa nouvelle conquête (Dorah). de venir lui rendre visite ! Au deuxième acte, mous sommes dans la salle du Trône, à Ousticouti, capitale des îles Astocopos. Déjà, des complots se trament pour détrôner le nouveau roi. Le baron Lopez, président du Conseil, voudrait que Manoël épousât sa cousine qui, elle de son côté, est fiancée à Aristacapa, descendant des Incas et prétendant. au trône. Manoël, ne pensant qu'à sa jeune Dorah, refuse, renvoie ses ministres, instaure la dictature, cependant qu’arrivent de Paris Dorah et Daubigny, fidèle ami de noce — si l’on peut dire — de Manoël. Nous assistons à une suite de coups d’Etat : Aristacapa est proclamé roi et fait enfermer Daubigny qui s’est fait passer pour Manoël, ce dernier — pour lequel déjà on conspire — est à nouveau proclamé roi, mais en fin de compte renonce à son trône pour épouser Dorah. La république sera proclamée et Manoël reprendra son titre de « Prince de Montmartre ».
[Extrait de Comoedia, 28 janvier 1936]