Passionnément !

× Stevenson, businessman américain dur comme un roc est arrivé en France sur son yatch, avec sa femme Ketty. Il vient y acheter à bas prix au Français Robert Perceval un riche terrain pétrolifère.
Se méfiant des Français, Stevenson a exigé de sa femme un serment sur la Bible (il lui a par erreur fait prêter serment sur le roman très libre "la Garçonne") qu'elle ne paraîtrait devant un étranger qu'avec une perruque blanche et des lunettes bleues.
Robert monte à bord, accompagné de son ami Le Barrois et de la femme de ce dernier, Hélène, qui est sa maîtresse, une maîresse atrocement jalouse..., qui s'en va rassurée en voyant une vieille dame à lunettes bleues.
Ketty, sans lunettes ni perruque, rencontre Robert et l'amour naît entre eux. Elle parvient à lui faire savoir qu'il ne doit pas vendre son terrain à un prix aussi désavantageux. Stevenson, furieux, se rend au Casino. Tandis que les deux amants passent la nuit ensemble, Stevenson s'enivre pour la première fois et devient bon parce qu'il a bu. Tant qu'il sera entre deux vins, il reste bon et les deux amants en profitent pour obtenir la liberté de Ketty.

2e version :
Le milliardaire William Stevenson est le premier businessman des Etats-Unis. C’est de plus un homme violent, exigeant, insupportable. Il voyage sur un yacht, Arabella, en compagnie de sa délicieuse petite femme, Ketty, qui a quitté le théâtre pour l’épouser.
Ce voyage n’est pas un voyage d’agrément : Stevenson vient en France pour y rencontrer un jeune français, Robert Perceval, que le jeu a ruiné et qui n’a plus pour toute fortune qu’un domaine situé au Colorado et qu’il a hérité de son parrain.
Nous saurons bientôt dans quel but Stevenson traverse les mers et fait, à 11 heures 5, dans le port de Trouville, une entrée qu’il avait commandée pour 11 heures précises. Un tel retard attire au brave et pochard capitaine Harris une bordée de sottises.
Stevenson, qui est férocement jaloux et se méfie des Français, n’a consenti à emmener Ketty avec lui qu’à une seule condition, c’est que, pendant toute la durée de leur séjour, elle mettrait une perruque blanche et porterait des lunettes bleues.
Robert Perceval, prévenu par câble, monte à bord de l'Arabella. Il est bientôt suivi d’Hélène Le Barrois, une femme mariée qui a des idées toutes particulières sur la fidélité conjugale, et le poursuit et même le fatigue de son amour.
A peine a-t-il pénétré dans le salon du yacht qu'il se trouve en présence d'une très vieille et très respectable dame qui apaise de la façon la plus gentille une petite querelle survenue entre les deux amants.
Stevenson paraît à son tour, et nous comprenons tout de suite les raisons qui l’ont amené en France : il s’agit pour lui d’acquérir, moyennant un prix ridicule, le domaine dont a hérité Perceval, domaine qu'il a fait prospecter en secret et qui renferme des gisements de pétrole d’une valeur inestimable.
L’affaire est conclue, les signatures seront échangées, le lendemain, dans la villa que Robert a louée à Deauville.
En quittant l'Arabella, Robert fait une seconde rencontre féminine, mais, cette fois, c’est une adorable jeune fille.
On devine ce qui s’est passé : Ketty se croyant seule s’est débarrassée de ses attributs de douairière. La voici plus jolie, plus gracieuse que jamais en présence du jeune Français tant redouté de son mari.
En vieille dame, Ketty s’était présentée à Robert comme la femme à Stevenson ; redevenue jeune fille, elle se présente comme sa nièce, Miss Margaret.
Et voilà un quiproquo parti dans un mouvement trépidant au milieu d’amusantes situations où évoluent des types d’une irrésistible fantaisie : ce sont Stevenson, le milliardaire jaloux, Le Barrois, un savoureux mari trompé, Julia, soubrette toujours assoiffée jamais rassasiée d’amour, John et Auguste, deux hilarants domestiques ; et tout se dénoue en pleine gaieté de la façon la plus originale et la plus imprévue.

[Extrait du programe original]