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Caramelzaman, neveu du premier ministre de Perse, doit épouser la princesse Zobéide, ainsi le veut le shah. S'il refuse, il sera empalé. Le mariage ou le pal : entre ces deux supplices, Caramelzaman choisit le premier, qu'il estime moins pénible et surtout moins définitif; il s'entend avec la princesse Zobéide, il l'épousera, mais ne sera un époux que de nom. Voilà la situation à la fin du premier acte.
Depuis que l'opérette est née, et il y a longtemps, tous les mariages blancs ainsi conclus se sont transformés en union passionnée témoignant ainsi que les mariages arrangés ne sont pas toujours ceux qui tournent le plus mal. L'amour vient en ménage, dit le proverbe, comme l'appétit vient en mangeant. Il y a ainsi pour le spectateur une joie profonde à voir l'intrigue d'une opérette s'acheminer avec certitude à un dénouement qu'il avait tout de suite pronostiqué : il s'imagine qu'il eût pu faire lui aussi un livret. Caramelzaman sera donc très heureux avec Zobéide.
[Extrait du "Ménestrel", 26 mai 1922]