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« Ocréa », c’est une planète. « Volupta », c'en est la reine. Là, le matriarcat règne en maître et le paradis de Mahomet s’y pratique à l’envers, c’est-à-dire que les houris sont des mâles et les maîtres des harems, des maîtresses. Volupta a donc tout un sérail qui, après l’avoir réjouie, la laisse mélancolique et inquiète. Pour varier ses plaisirs, elle rêve d’attirer fluidiquement, dans son domaine, un habitant de la Terre, et fait son choix à l’aide d’une longue-vue.
Ce choix est tombé sur Roger, jeune époux de Maud et ami de l’aviateur Malifleur. Soudain, le jeune époux se sent étrangement aspiré vers le ciel. L’aviateur et Maud le suivront, en avion bien entendu, et tous trois arriveront à bon port, dans Ocréa, chez Volupta. La reine, tout de suite, fera interner au harem Roger qui, piqué au jeu, lui révélera l'amour. Piquée, elle, de jalousie, Maud flirtera avec un gentil garçon du pays, et l’aviateur dévestalisera les vierges enflammées qui font fonction de gardiens du sérail. Finalement, Roger et Maud retomberont aux bras l’un de l’autre et Volupta, ainsi que sa cour, viendront parachever à Paris leur éducation amoureuse.
[Extrait de "La Presse", 17 novembre 1925]