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Sept jouvencelles ayant depuis peu délaissé l'uniforme débarquent au château de leur amie Lisette d’Avernon : les flirts de ces demoiselles atteindent sur la place du village l'invitation que leurs belles espèrent obtenir pour eux. Hélas ! la rupture de ses fiançailles a rendu Lisette implacablement misanthrope. L’une d’elles, Suzanne, insiste néanmoins pour que soit reçu son fiancé, le comte d’Arcy, en garnison à la ville voisine. Un refus si net accueille sa requête que les six autres en restent pantoises. Mais non point désarmées. Une idée diabolique germe en leurs cervelles. Lisette, en pleine crise domestique, a dû s’adresser au bureau de placement. Les flirts passeront pour les cocher, chauffeur, jardinier et cuisinier attendus. Le stratagème réussit. Si bien que lorsqu’un vrai larbin vient se présenter, il trouve toutes places prises : ce n’est qu’à son étourdissante faconde qu’il doit d’être engagé comme majordome.
Ce Désiré est charmant, impayable, irrésistible ; à tel point que Lisette eh arrive à le soupçonner d’être le comte d’Arcy. Et pour faire pièce à son amie, qu’elle accuse de l’avoir indignement trompée, elle feint de s’amouracher de lui et décide publiquement de l’épouser. Il faut l’arrivée du comte véritable pour la détromper et celle de son ex-fiancé pour la convertir ; Ies six flirts ayant troqué la livrée contre le veston, rien ne s’oppose plus aux noces en série.
[Exrait de "Comoedia", 6 mars 1935]