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27/02/1922 |
A propos de "Diane au bain" (1911). Article. |
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Forme francisée de Józef Zygmunt Szulc (prononcer "Choultz")
Né en Pologne dans une famille musicienne depuis plusieurs générations, il voyage à travers l'Europe (Allemagne, Belgique) puis se fixe en France. Au départ compositeur sérieux de mélodies (en particulier un cycle sur des poèmes de Verlaine encore chanté aujourd'hui) et de ballets (le plus connu étant "Une nuit à Ispahan", créé à Bruxelles en 1909), il passe à l'opérette sous l'influence de son épouse, la chanteuse Suzy Delsart, d'abord comme chef d'orchestre, puis comme compositeur.
A ses débuts, il distingue son oeuvre sérieuse (publiée sous son vrai nom) de son oeuvre légère (publiée sous le pseudonyme de Jan Sulima). A partir de 1913, il renonce au pseudonyme.
Sa première oeuvre importante en langue française est "Flup", créée à Bruxelles en 1913. Lorsque "Flup" arrive à Paris en 1920, Szulc a déjà dans ses cartons plusieurs pièces dont certaines seront représentées plus tard, ou pas du tout : - "Diane au bain", publiée sous le pseudonyme de Jan Sulima, éditée en France par Max Eschig en 1912, mais en langue allemande : il existe selon les auteurs une version française de Jean Bénédict et Henri Moreau, apparemment inédite, qui ne passa pas le stade des répétitions au Casino-Théâtre de Marseille en 1914. - "Loute" (1913, créée à Marseille en 1914, éditée en 1922 à l'occasion de la recréation en Belgique) - "La Victoire de Samothrace" (1919, créée en 1924).
Ecrite donc en fait bien avant "Phi-Phi", "Flup" pourrait être considérée comme une des premières pièces de la comédie musicale moderne (avec certaines oeuvres de Cuvillier et de Maurice-Jacquet de la même période) : intrigue de comédie moderne, danses anglo-saxonnes, tout y est. En 1920, sa première pièce écrite pour la France, "Titin" modernise encore le genre et crée au passage l'opérette marseillaise, 12 ans avant Scotto ! Szulc récidivera d'ailleurs en 1930 avec "Zou". Jusqu'à l'arrivé de Maurice Yvain sur scène en 1922, Joseph Szulc est le seul concurrent sérieux d'Henri Christiné sur ce type de production. Jusqu'à la fin des années 20, il compose une série de comédies musicales dont la plus originale est sans doute "Mannequins" et la plus célèbre "Flossie", cette dernière voyant la percée simultanée d'un couple de débutants célèbres : Mireille et Jean Gabin.
En 1930, il est le premier à sentir tourner le vent et à se lancer dans une comédie musicale moins syncopée mais plus spectaculaire avec "Sidonie Panache" qui raconte à grands renforts d'effets - des chevaux sur la scène ! - la conquête de l'Algérie par Bugeaud. Dans le même style, Szulc compose encore "Mandrin" (1934) et "Le Coffre-fort vivant" (1938), grande course poursuite à travers le monde, tout en continuant à produire des oeuvres plus intimistes dans sa manière précédente.
Après la guerre, il ne composera plus qu'une pièce, l'année de ses 70 ans, "Pantoufle" (Capucines, 1945), dans le droit fil de ses oeuvres des années 20.
Enregistrements après 1945,
disques et radio, documents
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Pantoufle : Les Courtisanes, par Suzy Delair
Un extrait de la dernière oeuvre de Joseph Szulc (1945), la seule créée après guerre.
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1945 |
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Pantoufle : Un grand amour, par Suzy Delair
Un extrait de la dernière oeuvre de Joseph Szulc (1945), la seule créée après guerre.
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1945 |
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