Couchette n° 3

× C’est à Cauterets, en pleine saison. Parmi les clients de l'Hôtel on remarque : Mme Varsan, M. Villebois et sa femme Yvette, le docteur Garnier et son flls Philippe. Ce dernier a ceci de particulier : il est pur comme une jeune fille, car, au cours d’une maladie, à la demande de ses parents, il a fait le voeu de ne connaitre l’amour que dans le mariage.

Mais Mme Clipton (Gisèle), jeune veuve et niece de Mme Varsan, arrive à Cauterets suivie de son fiancé Pierre Brunet. On présente Philippe Garnier à Giséle qui, à sa vue, reçoit comme un choc. Mme Vartan remarque l’émotion de sa nièce et lui fait avouer, en tête à tête, qu’il y a un an et demi elle a eu, dans un sleeping et en pleine obscurité, une aventure avec un jeune homme dont la silhouette ressemble a celle de
Philippe Garnier. Serait-ce lui ? Mais alors, sa chasteté légendaire ? Mme Varsan veut en avoir le coeur net et découvre que Philippe est bien le jeune homme du train. Sachant que le souvenir de cette aventure hante encore Gisèle et craignant que sa nièce rompe avec Pierre Brunet, elle obtient le silence du jeune Philippe.

Que va-t-il advenir ? Gisèle sera-t-elle dupe du mensonge affectueux de sa tante ? Celle-ci s’assure la complicité de Pierre Brunet, mais ce fiancé maladroit et quelque peu niais ne sera-t-il pas pour elle un allié dangereux ? Yvette Villebois dont elle essaie, pour atteindre son but, d’orienter vers Philippe la nature impétueuse, justifiera-t-elle ses espoirs ? C’est ce que le spectateur apprendra au cours de scènes amusantes, agrémentées de couplets délicieux.

[Extrait du programme original, reprise à Toulouse, 1934]

Une jeune veuve a connu, dans l'obscurité d'un sleeping et sous un tunnel, une étreinte inoubliable, et a goûté dans cette société anonyme, un plaisir dont le souvenir la poursuit. El le hasard, qui fait bien les choses, et les opérettes, lui fait retrouver, à Cauterets, l'inconnu de la couchette n° 3, qui n’est autre que le jeune Philippe, que l'on croyait rosier, et sur la vertu duquel un père farouche veillait. Naturellement, tout se termine par un mariage, après bien des péripéties : dénouement, somme toute, très moral et qui satisfait tout le monde - sauf Pierre, le fiancé maladroit, jobard et classique de la jeune possédée.

[Extrait de "La Presse", 8 février 1929]