Articles de presse
Le Figaro
|
17/02/1903 |
La première opérette d'Henri Christiné, "Service d'amour". Annonce. |
Le Figaro
|
18/02/1903 |
La première opérette d'Henri Christiné, "Service d'amour". Critique par Un Monsieur du Balcon. |
Le Figaro
|
27/01/1904 |
La deuxième opérette d'Henri Christiné, "Mam'zelle Chichi". Annonce. |
Le Figaro
|
28/01/1904 |
La deuxième opérette d'Henri Christiné, "Mam'zelle Chichi". Critique par Un Monsieur du Balcon. |
Le Figaro
|
01/03/1908 |
La quatrième opérette d'Henri Christiné, "Cinq minutes d'amour". Critique par Un Monsieur du Balcon. |
Candide
|
12/11/1925 |
M. Christiné, l'opérette et la chanson. Article par Ed. B.. |
Le Matin
|
24/01/1933 |
"L'Affaire Brock" au Théâtre Albert 1er. Article par Alfred Mortier. |
Comoedia
|
02/02/1933 |
Pourquoi j'ai écrit "L'Affaire Brock". Article par Alfred Mortier. |
L'Intransigeant
|
03/02/1933 |
L'Affaire Brock. Article par Henri Philippon. |
Comoedia
|
04/02/1933 |
Au théâtre Albert 1er : "L'Affaire Brock". Article par Etienne Rey / Pierre Lagarde. |
(suite)
|
Comoedia
|
29/08/1933 |
Projet avorté (1933) en collaboration avec Henry Février. Article. |
Comoedia
|
31/10/1933 |
Une lettre de M. Christiné sur les opérettes étrangères et la réponse de M. Maurice Lehmann. Article par Henri Christiné / Maurice Lehmann. |
Comoedia
|
01/11/1933 |
Pour la réciprocité : M. Henry Kistemaeckers expose à "Comoedia" le point de vue de la Société des Auteurs sur la question des opérettes étrangères. Article par Henry Kistemaeckers / Pierre Barlatier. |
(suite)
|
Comoedia
|
17/12/1933 |
Au club du Faubourg : l'opérette étrangère pendant trois heures a passé, hier un mauvais quart d'heure. Article par Pierre Barlatier. |
(suite)
|
Comoedia
|
06/12/1941 |
Christiné est mort. Nécrologie. |
|
Né en Suisse de parents français, musicien au départ autodidacte, Henri Christiné vient en France et à la musique légère par son mariage avec une chanteuse. Dès le début des années 1900, il devient célèbre par ses chansons, en tant qu'auteur ou en tant qu'éditeur (en particulier des premières compositions de Vincent Scotto) : "Elle est épatante", "La Tonkinoise", "Reviens", "Vous êtes si jolie", etc. C'est le compositeur préféré de Mayol, Polin, Fragson et de toutes les vedettes du music-hall d'alors. Son genre musical oscille souvent entre le one-step et la polka, typiques du café-concert. Il louche déjà un peu vers l'Amérique, son succès "A la Martinique" étant une adaptation de Georges M. Cohan.
En 1918, il a 51 ans, et une seconde carrière commence, plus fameuse encore que la précédente. Dans le domaine de l'opérette et de la comédie musicale, ce n'est pas non plus un débutant, mais le succès de ses quatre premières tentatives est resté discret, sans doute parce qu'elles ont été représentées dans un théâtre plutôt réputé pour le music-hall que pour sa musique ambitieuse, malgré une presse plutôt bonne : "Service d'amour" (Scala, 1903), "Mamzelle Chichi" (Scala, 1904) "Les Vierges du harem" (1906, Bruxelles) ou "Cinq minutes d'amour"(Scala, 1907). (Anecdote : la valse de "Cinq minutes d'amour" avait été publiée en 1908 par Edouard Salabert, père de Francis !).
Au départ, "Phi-Phi" est une petite chose expédiée en quinze jours pour un petit théâtre, qui devait suivre le chemin des quatre précédentes. C'est Gustave Quinson qui pousse Christiné et Willemetz à voir plus grand, en installant la piécette sur la scène prestigieuse des Bouffes Parisiens : ajout de morceaux, d'instruments à l'orchestre... Les circonstances aidant, c'est un triomphe sans précédent, qui va durer trois ans, jusqu'à la première de "Dédé", des mêmes, qui connaît aussitôt un succès presque équivalent. Dans la foulée de "Dédé", une myriade d'auteurs sous la houlette de l'éditeur Francis Salabert s'engouffrent dans la voie ouverte par Christiné.
Musicalement, Henri Christiné innove peu. Il n'est pas comme Yvain versé dans l'art de composer des ensembles complexes et des contrepoints sophistiqués. Ses qualités musicales sont comparables à celles de Vincent Scotto (même s'il se situe techniquement assez nettement au-dessus de Scotto, dont les harmonies sont toujours très primaires et les rythmiques hasardeuses) : un mélodiste-né, capable de créer un air tellement évident et facile à retenir qu'on a l'impression de l'avoir toujours connu. C'est typiquement un compositeur de café-concert. Sa musique s'inspire certes des rythmes américains, mais elle dépasse rarement les rythmes connus avant la guerre, sauf dans "La Poule" en 1936 : cake-walk, ragtime, tango, boston...
Dès le milieu des années 20, Christiné est dépassé par la mode, d'autant qu'à cette époque, après "Madame", son inspiration mélodique tourne un peu en rond. Moretti, Van Parys, Mercier, de vingt ou trente ans plus jeunes sont plus aptes à répondre aux goûts du public.
Aigri, Christiné entame alors le procès des auteurs étrangers (américains et viennois) qui viennent manger le pain des compositeurs français (lui qui avait failli être Suisse !). Il retrouve le chemin du succès en transformant ses faiblesses en forces ; d'abord en réutilisant ses vieux succès 1900 dans "Le Bonheur, Mesdames" ; ensuite en s'associant à d'autres compositeurs plus savants que lui pour les parties d'ensembles et les ballets : Maurice Yvain en 1931 pour "Encore cinquante centimes", Tiarko Richepin en 1934 et 1937 pour "Au temps des Merveilleuses" et "Yana". A Tiarko Richepin en particulier il apporte son aisance mélodique, et chacun des deux y gagne. Il compose cependant encore seul "La Poule" en 1936, qui montre d'étonnantes qualités de jeunesse chez un compositeur de presque 70 ans. Sa dernière oeuvre, "Le Flirt ambulant" n'est pas une oeuvre originale, mais, à l'instar de "Le Bonheur, Mesdames" une compilation de ses airs 1900 destinés à accompagner une nouvelle version d'une pièce de théâtre déjà ancienne.
Enfin, certains bibliographes citent à tort comme opérette "L'affaire Brock", créée en janvier 1933 au Théâtre Albert Ier : il ne s'agit pas d'une pièce musicale, mais d'une comédie policière qu'Henri Christiné écrivit en compagnie d'Alfred Mortier.
Enregistrements après 1945,
disques et radio, documents
|
Dédé : Lettre d'Henri Christiné à Gustave Quinson
Henri Christiné écrit à Gustave Quinson, directeur des Bouffes Parisiens, au sujet de quelques modifications, puis de l'engagement de Maguy Warna pour le rôle d'Odette dans "Dédé"
|
1921 |
|