Gosse de riche

× Acte I. L'atelier d'André Sartène.
André Sartène est peintre. Il fait le portrait d'Achille Patarin, un nouveau riche sans scrupules. Il est l'amant de Nane, qu'entretient, sans savoir qu'il partage la jeune personne, Patarin.
C'est la baronne Skatinkolowitch, dame des deux mondes, qui a "procuré" au financier parvenu l'artiste et la liaison. Patarin a accepté de passer avec sa femme et sa fille Colette, une enfant gâtée, un mois dans le manoir de la baronne qui lui présentera le gendre idéal. Nane sera du séjour accompagnée d'un mari de paille "Monsieur Mézaize", afin de se conformer aux convenances. André, de son côté, a rencontré quelques jours auparavant Colette dans un restaurant montmartrois ; la jeune fille se présente comme fille du financier, venue voir le fameux portrait avec sa famille. Cette nouvelle rencontre lui permet de demander à André s'il veut bien épouser une gosse de riche. Ce dernier ne cache pas son actuelle liaison, mais il ne dévoile pas l'identité de Nane. En attendant, il accepte de venir s'installer chez la baronne, le temps d'exécuter le portrait de toute la famille.

Acte II. Chez la baronne, en Bretagne.
Colette et André se sont promis l'un à l'autre, mais les difficultés ne vont tarder à surgir. Si Patarin est ravi de retrouver Nane sous le nom de Madame Mézaize, André est nettement moins à l'aise d'habiter sous le même toit que celle avec laquelle il s'est engagé à rompre. Lorsque Nane découvre les intentions de son amant, elle lui donne l'ordre de partir. André, désorienté, fait ses adieux à Colette ; cette dernière découvre le nom de celle qui est à l'origine de la rupture et s'ouvre à son père de la raison qui éloigne le peintre d'elle ; Patarin est furieux d'apprendre que Madame Mézaize est la maîtresse du gendre possible de sa fille. Humilié, il veut régler son compte à André, quand ce dernier se présente afin de prendre congé de tous.

Acte III. Dans l'atelier du peintre.
Colette a précédé André à Paris. Les deux jeunes gens qui se retrouvent se promettent l'un à l'autre. Madame Patarin a découvert la liaison de son mari, et révèle ainsi à sa fille la double vie de Nane. De son côté, la baronne, qui voit toutes les intrigues lui échapper, ne peut que constater les dégâts. Mézaize révèle à Madame Patarin que sa femme supposée n'était qu'une grue. L'épouse pardonne pourtant à son mari, à condition qu'il se résigne au mariage de Colette et d'André. C'est un dernier subterfuge de Colette qui permet de ménager la susceptibilité du financier. Les amoureux se marient et la baronne voit ses efforts diplomatiques couronnés de succès.