La Dame qui rit

× Gisèle, « vierge joyeuse », mariée au prince de Clerensaic-Ferensac, ne peut se tenir de rire quand son mari, fidèle à une tradition de famille qui remonte aux Croisades, se présente devant elle en négligé de nuit, mais la tête coiffée d’un heaume à panache et l’épée à la main. Le pauvre mari, qui doit avant un an se donner un héritier sous peine de perdre ses droits à un héritage considérable, essaie de se donner pour remplaçant le chauffeur Coco, aimé de toutes les femmes et plus particulièrement de l’ardente dame de Pastec-Bemol, amie et confidente de la princesse. Mais le jeune et séduisant Pierre de Beauval, amoureux de Gisèle, arrive à point pour la délivrer des entreprises de Coco et l’enlever pour son propre compte. Après quoi, tout s’arrange on ne comprend pas trop comment : le mari de Gisèle ayant résolu de divorcer et de céder sa jeune femme à l’heureux ravisseur, le notaire affirme que les droits du prince au fameux héritage ne seront plus contestés.

[Extrait de "Comoedia", 6 décembre 1922]