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Souvent cité comme "A. Valsien", et parfois à tort "André Valsien" sur les disques.
On ne connait rien d'Albert Valsien en dehors de ses oeuvres, si ce n'est qu'à côté des trois pièces citées ici, il fut un des chefs d'orchestre (et sans doute arrangeur) les plus importants de l'époque, au théâtre et sur disques : comme Pierre Chagnon chez Columbia, il dirigeait toute la variété chez Odéon. Au théâtre, il dirigea au Daunou, aux Folies Wagram, puis aux Nouveautés en alternance avec Pierre Chagnon.
Plus âgé que la moyenne des compositeurs des années 20-30, il avait, comme Henri Christiné, connu une première carrière avant la première guerre mondiale, faisant partie des compositeurs attitrés de Félix Mayol, le plus souvent en collaboration avec le parolier Vincent Telly, pour lequel il composa quelques-uns de ses "tubes" les plus connus : "Si tu veux Marguerite" (1913), "Cousine" (1911), "Bou-dou-ba-da-bouh" (1914).
Plus tard, deux chansons de lui ont survécu : "Mon vieux Pataud", immortalisé par Berthe Sylva en 1934, mais composé en 1913, et surtout "Donnez-moi la main Mam'zelle", d'un style très "Mireille", composé avec Learsi (pseudonyme de Maurice Israel), créé par Maurice Chevalier en 1936.
Selon les registres de la SACD, Albert Valsien fut encore le compositeur d'une dizaine de pièces totalement disparues, créées en province et en Belgique entre 1923 et 1935.
Musicalement, c'était un technicien habile, comme le prouvent les airs et surtout les ensembles de "J'te veux".
Détail amusant, la dernière apparition d'Albert Valsien ressemblera à celle de Gaston Gabaroche : ce dernier apparaissait en 1953 dans le "French Cancan" de Jean Renoir, comme acteur, dans le rôle du chef d'orchestre : Albert Valsien fit de même en 1950, dans le "Lady Paname" d'Henri Jeanson. La musique des deux films était d'un de leurs jeunes collègues, un certain Georges Van Parys...
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