1928 Célestins, Lyon (reprise) Coll. Th. des Célestins
1935 Mogador (reprise) Coll. Jacques Gana
1935 Mogador (reprise) Coll. Claude Albisson
1936 Tournée (reprise) Coll. Jacques Gana
1937 Célestins, Lyon (reprise) Coll. Th. des Célestins
1940 Châtelet (reprise) BNF Gallica
1941 Célestins, Lyon (reprise) Coll. Th. des Célestins
1944 Châtelet (reprise) Coll. Jacques Gana
Rose-Marie détient le record du nombre de représentations d'affilée dans un même théâtre : 906 jours ! Phi-Phi aux Bouffes Parisiens la bat largement au total général (plus de 2000 jours entre 1918 et 1944), mais les représentations ont été interrompues plusieurs fois, et les salles étaient plus petites que Mogador. En avril 1929, la direction annonçait fièrement "trente millions de recette" !
On s'explique mal ce succès phénoménal (comme celui du très médiocre "Pays du sourire" quelques années plus tard), le livret mélodramatique étant d'une rare niaiserie et la musique très banale, mais c'est ce succès qui a amené le développement du genre "Mogador-Châtelet" dès le milieu des années 30, et le succès de Francis Lopez après la guerre. Dans tous les cas, on est loin du pétillement de la comédie musicale à la française, et même du feu d'artifice visuel qu'a représenté "L'Auberge du Cheval Blanc" dans sa version 1932 !
Remarque : quoiqu'on ne retienne souvent que le nom de Rudolf Friml parce qu'il est l'auteur des thèmes les plus mémorables de la partition, la musique de Rose-Marie est pour les deux tiers d'Herbert Stothart (la plupart des ensembles et de la musique de scène, qui annonce sa carrière pléthorique dans la musique de films dès le début du parlant)
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Acte I. Au Canada, près des Montagnes Rocheuses. En arrivant dans la région, Jim Kenyon, jeune et sympathique chercheur d'or, a rencontré la ravissante Rose-Marie. Les deux jeunes gens sont aussitôt tombés amoureux l'un de l'autre. Tout serait donc parfait si Emile, le frère de Rose-Marie, ne s’était pas engagé à accorder la main de sa sœur à son propre employeur, le riche Hawley. Rose-Marie et Jim conviennent de partir ensemble au Brésil où une situation lucrative attend le jeune homme. Rendez-vous est pris dans la montagne. La jeune fille chantera le "chant indien" si une difficulté l'empêche au dernier moment de rejoindre son amoureux. Hawley est l'amant de Wanda, jeune indienne épouse de l'Aigle Noir. Il va lui rendre visite avec l'intention de rompre. Le mari survient et les deux hommes se battent. Wanda poignarde son époux. Quelques heures auparavant, Jim s'était publiquement disputé avec l'Aigle Noir au sujet de la propriété d'une bande de terrain. Son meurtre accompli, Wanda accuse le jeune homme. Pour le sauver de la prison, Rose-Marie accepte d'épouser Hawley. En entendant le "chant indien", Jim comprend que Rose-Marie ne le rejoindra pas. Il part.
Acte II. Quelques mois plus tard, à Québec. Rose-Marie semble heureuse d'épouser Hawley. Elle parait avoir oublié Jim, surtout depuis qu'une bonne âme lui a affirmé qu'il était l'amant de Wanda et que la jalousie était la cause du meurtre de l'Aigle Noir. Jim a appris les recherches dont il faisait l'objet. Il rejoint Wanda et réussit à lui faire promettre d'avouer la vérité. Jim et Rose-Marie se retrouvent le matin même du mariage. La présence de Wanda prolonge le malentendu et Rose-Marie rompt définitivement avec Jim, avant que celui-ci ait pu s'expliquer. Mais Wanda n'accepte pas que Hawley épouse une autre femme qu'elle. Elle avoue la vérité à Rose-Marie. Celle-ci comprend son erreur et se promet de retrouver Jim qui a disparu. C'est dans la montagne, à l'endroit même où ils ont échangé leurs premiers serments d'amour, que le "happy end" terminera cette belle histoire d’amour.