Erosine. Boucot, Deva Dassy, Paul Dullac
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Caricature M Cam (Maurice Camugli, 1901-1974)
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Extr. de : Le Matin, 06.11.1935 |
BNF Gallica |
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Erosine. Boucot, Deva Dassy
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Photo Lipnitzki
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Extr. de : Comoedia, 05.11.1935 |
BNF Gallica |
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Erosine. Deva Dassy
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Photo Lipnitzki
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Extr. de : Comoedia, 06.11.1935 |
BNF Gallica |
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Érosine. Boucot et Deva-Dassy
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Photo
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Extr. de : L'Echo de Paris, 06.11.1935 |
BNF Gallica |
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Érosine
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opérette à grand spectacle en 2 actes et 7 tableaux |
Représentations
Représentations à Paris jusqu'en 1944 |
| 22 jours |
Etoile |
05/11/1935 - 26/11/1935 |
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22 |
Création |
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Distribution à la création
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La SACD fait état d'un second compositeur, Philip (?)
L'Histoire
Résumé de la pièce
×
Quittant leurs divans de nuages et leurs libations d'ambroisie, les dieux de l’Olympe ont toujours aimé les fugues terrestres. Mercure ne fut-il pas hier encore chez Amphytrion ? Mais jusqu’ici les immortels se plaisaient surtout à berner les humains et à les vaincre par des armes divinement déloyales. Or, voici qu’une déesse inconnue, sœur d’Eros et nommée pour ce, Erosine, vient, de glisser de l’Empyrée jusqu’au Théâtre de l’Etoile - sans doute arrive-t-on là plus vite qu’en tout autre point du globe - et s’y fait enjôler, embéguiner et suborner tout comme une simple midinette.
Mais à quoi songeait Vénus en chargeant sa fille de rénover l’amour sur terre, de l’envoyer ici-bas sous l'illusoire garde de Mercure et tant ignorante de la chose humaine ? A peine son pied léger posé sur le sable de la plage en vogue, Erosine oublie déjà sa mission, s’éprend d’un héros de film, Don Juan de caméra, et fait incontinent, avec les jeux d’amour, alterner celui des définitions.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? » s’écrie-t-elle à tout propos. De quoi chacun prend prétexte pour calmer en prose, vers ou musique cet ingénu étonnement. Mise à part sa candeur naïve, Erosine agit en vraie fille de la terre. Elle n’a cure du chagrin de Sylvia, à qui elle a « soufflé » le beau René ; et. lorsque sa vertu a chu entre les murs à capitons d'un boudoir rose, lorsque René, pris d’un remords tardif, revient à l’éplorée Sylvia, elle a recours au classique remède des amoureuses à leur proie attachées : « Il me trahissait, je l’ai assassiné ».
Heureusement veillait Eros, ce frère aîné, un père flapi dont Erosine prétendait renouveler les méthodes. René guérit et, comme de juste, baise la main qui l’a frappé. Malheur à qui n'a point aimé jusqu’à la mort... de son amant. Sylvia gardera donc ses beaux yeux pour pleurer.
Le drame a retenti jusqu'aux sphères célestes: on s'émeut enfin là-haut. Criminelle, Erosine a perdu son immortalité ; la voilà, digne enfin d’être une femme et co-ndamnée à expier, en devenant à vie l’épouse de René, non point en restituant l’objet de son larcin. Tant est que la justice de Jupin a pied boiteux comme la nôtre !
[Extrait de "Comoedia", 6 novembre 1935]
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Critiques et articles de presse
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