Articles de presse
Comoedia
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02/08/1929 |
"A la page", "Alfred", projets avortés (1929). Brève. |
Cinémonde
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06/04/1933 |
Grâce à Gabaroche, "Pas besoin d'argent" a changé de nationalité. Article par Michel Gorel. |
La Rampe
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15/04/1933 |
Gaston Gabaroche. Article par Jean Laurent. |
(suite)
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Cinémonde
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27/04/1933 |
Pas besoin d'argent. Film raconté par DV. |
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Il débute en 1905 comme pianiste dans l'orchestre du Casino de St Jean de Luz, puis se lance dans la composition en série de chansons à partir de 1908. C'est au départ un chansonnier, c'est à dire un compositeur qui interprète lui-même ses chansons. Il en écrit beaucoup, avant et pendant la guerre, et fait figure de rival d'Henri Christiné (entre 1908 et 1918, près de 500 titres !).
En 1922, il produit, avec son complice habituel Fred Pearly, la chanson qui le rendra mondialement célèbre : "Je n'peux pas vivre sans amour", créée par Maurice Chevalier (ce fut le seul fox-trot enregistré par Carlos Gardel, en espagnol !) Ensuite, il figure comme interprète dans plusieurs pièces dont il n'est pas l'auteur (voir la partie "Interprètes"), puis participe à deux oeuvres collectives en écrivant quelques chansons, plus une pour la pièce "Pomme d'amour" en 1929 (pièce parlée dont le personnage principal, interprété par Biscot, est un chanteur, souvent mise à tort dans la liste de ses pièces musicales), mais à partir de 1927 avec "Ketty boxeur", il passe définitivement à la comédie musicale et ne joue plus que dans les pièces qu'il a écrites.
Il s'associe parfois avec Fred Pearly et Pierre Chagnon qui écrivent des airs additionnels pour ses pièces, mais on ne peut pas dire pour autant que Gabaroche n'est qu'un compositeur de chansons. Premier prix d'harmonie au Conservatoire de Bordeaux, puis élève de Xavier Leroux au CNMP, il était au contraire particulièrement doué dans l'exercice difficile des ensembles à plusieurs voix entrecroisées, comme on peut le voir dans "Enlevez-moi" (le Trio de la dispute), "Azor" et surtout "Deux fois deux", composé seul, qui comprend un trio et un quatuor dignes de Maurice Yvain. Il se distingue aussi souvent par l'arrangement des accompagnements orchestraux, plus soignés que de coutume. Il reprend dans les années 30 le "créneau" de Joseph Szulc dans les années 20, à savoir les oeuvres très minimalistes dans la distribution (souvent 4 ou 5 personnages seulement) mais musicalement très soignées.
Après 1938, il redevient acteur, dans de nombreux films et pièces de théâtre, et chanteur dans "Mademoiselle Star" de Pascal Bastia (1945), "Plume au vent" de Claude Pingault (1948), ainsi que dans plusieurs reprises d'"Au pays du soleil" de Vincent Scotto (1942, 1951).
Il compose encore des chansons jusque dans les années 40, en particulier pour son protégé Reda Caire qu'il a lancé en 1932. Certaines connaissent de bons succès comme "Les beaux dimanches de printemps" (1934) "Un soir à la Havane" (1933) ou "Ma banlieue". Son dernier succès notable sera "Avez-vous vu Hubert" pour Mistinguett (1938).
Sa dernière apparition au cinéma est dans "French Cancan" de Jean Renoir (1952) où il interprète ... Oscar, le pianiste répétiteur et chef d'orchestre !
Par ailleurs, il continue ses activités professionnelles à Marseille où il s'est retiré et donne un dernier récital en 1956 à l'Alcazar, à l'âge vénérable de 72 ans.
Peu avant son décès, il écrivit vers 1957 une dernière comédie musicale sur un livret de Guy des Cars, "Le Ténor". La pièce ne vit malheureusement jamais le jour, il n'en reste que la trace, rapportéé par Guy des Cars dans ses mémoires, "De Cape et de Plume"...
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