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Miss Margaret Jockins, une petite Américaine très fortunée, comme toutes les Américaines de théâtre, est convaincue, sur la foi du dicton, que le mariage est une loterie. Aussi est-ce à une loterie qu’elle s’en remet pour décider entre ses nombreux prétendants. Elle s’engage à épouser le gagnant.
Mais l’amour ne perd jamais ses droits. Sous la forme d’un jeune Français, officier de marine de son métier, qui surgit fortuitement, il vient jeter le trouble dans les projets de l’imprudente héritière. Tandis qu’un lien très doux se noue entre celle-ci et le lieutenant de Sivrac, les autres prétendants se disputent les chances et l’un d’eux réussit à s’assurer tous les billets. Au grand dam des amoureux, il parvient même à s'approprier celui du Français.
Je ne vous conterai point comment, à travers d’amusantes péripéties, où se trouve mêlé l’oncle de Margaret, un jovial businessman amoureux de sa secrétaire, le précieux billet revient finalement entre les mains de son premier possesseur. Sachez seulement qu’avec l’aide d’un Deus ex machina en chemise rouge, cow-boy et moraliste, c’est le lieutenant qui gagne et que tout le monde est heureux.
[Extrait de "Comoedia", 5 avril 1920]
