Document
L'œuvre théâtrale de Paul Misraki
On connaît de
Paul Misraki deux opérettes, dont un seul grand succès : Normandie en 1936. L'autre,
Le
Chevalier Bayard, créée en 1948, fut beaucoup plus discrète.
On ne connait pas, ou
mal, en revanche,
le reste de ses œuvres théâtrales.
Restées pour une bonne
partie inédites (à l'exception notable de Si Eva se hubiese vestido, très gros
succès en Argentine depuis 1944, mais qui n'a pas traversé l'Atlantique !), elles survivent
grâce aux archives du compositeur, soigneusement gérées par son fils
Christophe. C'est à lui que je dois d'avoir pu numériser à ce jour 1677
pages de partitions et 996 de textes, puis
enregistrer ces documents (7h12mn de musique !). Qu'il en soit remercié !
Je les ai classées en trois
catégories (représentées, non représentées, inachevées), puis par ordre
chronologique - pour autant qu'on en connaisse la date. Voici un ordre
chronologique complet :
1. Oeuvres représentées
1936. Normandie
opérette en 2 actes et 11 tableaux
C'est LA grande oeuvre théâtrale de Paul Misraki. Gros succès aux
Bouffes Parisiens en 1936 - à une époque où le genre périclitait et où
Albert Willemetz enchaînait les insuccès. Normandie fait l'objet d'une fiche
très détaillée sur ce site je ne répèterai donc pas toutes ces informations.
>>> Fiche détaillée
Documents
Livret
>>> Lire le livret (PDF 100 Mo)
Partition
Outre la partition publiée, le dossier
"Débuts sans fin" contient deux morceaux vraisemblablement abandonnés au
cours de la gestation de la pièce : un duo Betty-Roland, "Pour que la
nuit soit belle", repris en 4 versions (chant, reprise en sextuor,
choeurs, valse dansée,) dont le thème est repris dans le n° 18, "Quand
on est parisien" et un air de Catherine (Suzanne Dehelly), "Si
j'étais l'amant". Il est bien dommage que ce second air ait été
abandonné !
>>> Lire la partition (PDF 493 Mo)
>>> Lire la partition des numéros supprimés (PDF 85 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ORTF 1956 (86'05'')
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (77'31'')
1932-1937. Double six
opérette en 1 acte
Oeuvre de jeunesse, représentée à Nancy en 1937 mais
bien antérieure : parlant de la création nancéenne
dans un article de "La Rampe" en 1937, Paul Misraki déclare "J'ai une
vieille petite opérette en un acte que j'aime beaucoup et qui restait
dans un tiroir". Un entrefilet paru le 9 avril 1932 dans
Comoedia et le 10 avril 1932 dans Excelsior indique que Double Six a
participé à un concours d'œuvres lyriques en un acte de la SACD, où il a
remporté une "mention élogieuse".
Nous en possédons une partition et un livret à peu
près complets, quoiqu'un peu en désordre. Le dossier comprend deux
versions des numéros 7, "Pour loger un tendre amour", et 11,
"Quintette". Le premier est strictement identique dans ses
deux versions, mais le second a
d'importantes variantes. On ignore quelle est la version la plus
récente.
- "Armandine" figure déjà dans le manuscrit d'Armandine,
ici un ton au-dessus, avec des paroles différentes.
- "Les jours sont courts" provient également d'Armandine, ici un ton au-dessus, paroles et titre
différent, quelques modifications musicales : "Pour me faire plus jolie".
- "Le Garde du Palais" a été reprise dans La Pucelle de
Belleville.
- "Pour loger un tendre amour" a été reprise dans La Pucelle de
Belleville sous le titre "Pour loger un grand amour".
Le livret est d'Etienne Repessé (1890-1975), connu encore aujourd'hui
parce qu'il était un des compagnons de De Gaulle en 1914-1918 et que de
ce fait il devint son premier éditeur en 1924, lorsqu'il était lui-même
directeur littéraire aux Editions Berger-Levraut, où il fit toute sa
carrière. On ignore dans quelles circonstances et à quelle époque il fit
la connaissance de Paul Misraki. Dans le quotidien "La Liberté" du
3 avril 1937, apparaît comme co-auteur du livret un certain Gaston Ormoy,
dont on ne trouve trace nulle part ailleurs (ni dans le catalogue de la
BNF, ni dans la presse de l'époque).
Le dossier contenant ces documents est signé "Paul Misrachi", qui
était son véritable nom, mais qu'il n'utilisa plus très rapidement. On
peut donc estimer l'écriture au plus tard à 1931.
Documents
Livret
Un livret tapuscrit de 51 pages
numérotées jusqu'à 59 (quelques pages non numérotées, peut-être
quelques pages manquantes)
>>> Lire le livret (48 Mo)
Partitions
165 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés, correspondant à
12 morceaux. Ensemble apparemment complet.
>>> Lire la partition (471 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (43'21'')
1942-1948. Frisette
pièce en 1 acte
Texte d'Eugène Labiche, créé au théâtre du Palais-Royal le 28 avril 1846.
La version originale était un
vaudeville à couplets, comme souvent chez Labiche (ou chez ses
concurrents, comme Eugène Scribe) : l'auteur insérait dans son texte
des parties chantées, dotées de paroles nouvelles sur des airs
connus de l'époque. Dans Frisette,
il y a 11 passages de ce type, plus ou moins longs.
D'après un mention en tête du
manuscrit original, la version de Paul Misraki a été composée pour
une représentation par la troupe de Louis Jouvet en tournée à Rio de
Janeiro. IL n'y en a aucune trace dans les papiers de Louis Jouvet.
Mais on sait que Jouvet était à Rio depuis le 25 juin 1941, et
que ses
autres collaborations avec Paul Misraki sont de 1942 (cf.
ci-dessous) , donc celle-ci probablement aussi.
Cette version a été reprise à Paris en
octobre 1948 au théâtre Edouard VII, avec Madeleine Ozeray et Rellys
(qui ne jouait pas que des opérettes marseillaises !) dans les rôles
principaux. Madeleine Ozeray, qui faisait partie de la troupe de
l'Athénée-Louis Jouvet pendant ce voyage au Brésil, était probablement aussi de la
création.
Documents
Texte
Il n'existe pas de livret, le texte
étant en principe celui de la pièce d'origine.
>>> Lire le texte original de 1846
Partitions
21 pages de partitions manuscrites
chant-piano en feuillets détachés,
correspondant à 6 morceaux chantés et 5 musiques de scène souvent
très courtes. 5 morceaux chantés reprennent les paroles
originales de Labiche, le sixième ("Détestons les femmes") ne
figure pas dans la pièce, mais il y est fait allusion à la scène
II. 6 morceaux chantés de la pièce originale manquent, soit que
Jouvet les ait supprimés, soit que les partitions aient disparu.
En revanche, les 5 thèmes orchestraux n'étaient pas prévus dans
la pièce.
>>> Lire la partition (PDF 60 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (11'07'')
1942. On ne badine pas avec l'amour
comédie en 3 actes et 9 tableaux
Rio de Janeiro (Brésil), Teatro municipal, 16 juin 1942
Texte d'Alfred de Musset, publié en 1834, créé à la Comédie-Française
le 18 novembre 1861.
Mise en scène de Louis Jouvet. Décors et costumes Joâo Maria dos
Santos. Musique de scène de Paul Misraki.
Avec Romain Bouquet (Maître Blasius), Annie Carriel (Dame Pluche),
André Moreau (Le baron), Jacques-Michel Clancy (Maître Bridaine), Wanda
(Camille), Madeleine Ozeray (Rosette)
Documents
Texte
Il n'existe pas de texte, le texte
étant en principe celui de la pièce d'origine.
>>> Lire le texte original de 1834
Partitions
Partition d'orchestre en feuillets détachés. Actuellement non
numérisée.
>>> Partition d'orchestre
Enregistrements
Les archives de Paul Misraki contiennent également bon nombre
de disques "Pyral" (épreuves d'artiste), dont un ensemble
correspondant à 32 numéros de cette musique de scène.
>>> Ecouter l'enregistrement inédit d'époque (25'00'')
1942. L'Occasion
comédie en 1 acte
Rio de Janeiro (Brésil), Teatro municipal, 26 juin 1942
Texte de Prosper Mérimée (sous le pseudonyme de Clara Gazul), publié
en 1825.
Mise en scène de Louis Jouvet. Décors et costumes Henrique Liberal.
Musique de scène de Paul Misraki.
Avec Madeleine Ozeray (Dona Maria), Annie Cariel (Rita), Louis Jouvet
(Fray Eugenio), Monique Mélinand (Irène), Catherine Moissan (Ximena),
Wanda (Francisca)
On ne possède aucun document sur cette partition, mais la
collaboration de Paul Misraki est attestée dans les papiers de Louis
Jouvet.
Documents
Texte
>>> Lire le texte original de 1825
1944. Si Eva se hubiese vestido
comédie musicale en 2 actes
Fin 1941, Ray
Ventura et son orchestre cherchent à fuir la France occupée car plusieurs
musiciens de l'orchestre, dont Ventura lui-même, sont d'origine juive.
Ils arrivent à joindre l'Espagne puis, de là, Rio de Janeiro, où ils se
lancent dans un grande tournée, d'abord au Brésil, puis en Uruguay et en
Argentine, avant que Paul Misraki se retrouve à Hollywood en 1945-46
pour écrire l'adaptation musicale de son film Battement de coeur
avec Danielle Darrieux, qui deviendra Heartbeat avec Ginger Rodgers.
Il compose en 1943-44 en Argentine la musique de 8 films (dont est issue la célèbre
"Maria de Bahia", reprise en 1947 en France dans le film Mademoiselle
s'amuse de Jean Boyer), et surtout cette Si Eva se hubiese vestido
("Si Eve s'était habillée"). Créée le 7 juillet 1944 au théâtre Astral
de Buenos Aires, et reprise régulièrement depuis, elle reste le plus grand succès de l'histoire de la
comédie musicale en Argentine ! Le livret était de Sixto Pondal Ríos et
Carlos Olivari, les interprètes principaux appartenant à la Compañía
Argentina de Gloria Guzmán et Enrique Serrano : Juan Carlos Thorry, Blackie,
Emilia Helda, Carlos Castro, Susana Vargas, Amalia Bernabé, Elvira
Remet. Accompagnés d'un orchestre de 28 musiciens, dirigé par Antonio
Cunill Cabanellas. Chorégraphie de Mercedes H. Quintana.
La chanson "Una mujer" ("Une femme"), créée par Gloria Guzmán, est
restée un grand succès en Argentine et au Brésil, même si plus personne
ne sait d'où elle provient.
Pour cette comédie musicale, Paul Misraki a été assisté de Ben Molar
(1915-2015), compositeur argentin avec lequel il s'était lié d'amitié.
Documents
Textes
Nous n'avons pas le livret original
espagnol, seulement un ensemble de courriers entre Paul Misraki et Ben Molar, échelonnés de 1942 à 1994.
Enregistrements d'époque
>>> Una mujer, par Joao Gilberto
>>> Una mujer,
par le groupe vocal Calasanz
Partitions
- Deux airs détachés en éditions
commerciales
- Un recueil commercial de 8 airs
(incluant les deux précédents)
- 41 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets
détachés, comprenant 3
des airs du recueil (dans des arrangements identiques), et 7 airs inédits. Nous avons donc au total 15
numéros musicaux. Faute de livret, on ne peut
juger de la complétude.
>>> Lire la partition imprimée commerciale (recueil) (PDF 80 Mo)
>>> Lire la partition manuscrite (PDF 93 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (31'50'')
1948. Le Chevalier Bayard
opérette à grand spectacle en 2 actes et 15 tableaux
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Comédie musicale créée
à l'Alhambra le 1er octobre 1948. Livret de André Hornez et
Bruno Coquatrix. Mise en scène de Fred Pasquali. Chorégraphie de
Miss Bluebell. Costumes de Paulette Catherine. Décors d'André
Pellegry.
Avec Yves Montand (le Chevalier Bayard, Vaillant),
Ludmilla Tcherina (Isabelle), Henri Salvador (Ricardo), Félix
Oudart (Landry), Lyliane Francou (Lucrèce Borgia), Suzanne
Brunner (Claudine), Renée Page (Madame Landry), Franck Richard
(le gouverneur), Bob Germont (Perceneige), Paul Enteric
(Honorat, l'agent de police) ...
Alors que les auteurs et les interprètes étaient tous des
vedettes de l'époque, l'œuvre connut un relatif insuccès. Ce qui
peut se comprendre à la lecture du livret, une fantaisie laborieuse et
inutilement alambiquée, accompagnée de lyrics souvent très plats ("Si
loin que tu sois" !) : André Hornez avait habitué son public à
mieux ! |
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Documents
Programme
Un programme original (Alhambra 1948)
>>> Consulter le programme
Livret
Un livret en édition commerciale de 204 pages
>>> Lire le livret (PDF 107 Mo)
Enregistrements d'époque
>>> J'ai peut-être
tort par Paul Mattei et l'orchestre Ray Ventura
>>> J'ai peut-être tort par Lucien Jeunesse (qui dans le film doublait Philippe Lemaire pour les chansons)
>>> 4 enregistrements d'époque par les créateurs (Yves Montand et Henri Salvador)
>>> Ecouter l'enregistrement RDF 1948 (enregistrement "live" à l'Alhambra (178'06'')
Partitions
131 pages de partitions manuscrites chant et piano en feuillets
détachés,
correspondant à 9 morceaux, dont un en 2 exemplaires, un en 4
exemplaires (légèrement différents), plus un morceau pour chant seul
("Alors") qui à mon avis n'appartient pas à la pièce. D'après une
note en couverture, ce dossier ne contient que des numéros
abandonnés. Etrangement, nous n'avons trouvé aucune trace de la
partition complète.
La chanson 'J'ai peut-être tort", qui figure donc dans le
dossier mais pas dans la pièce, fut utilisée finalement dans le film Nous
irons à Paris en 1950, avec un arrangement plus simple et des paroles
complètement différentes.
>>> Lire la partition des airs supprimés (PDF 269 Mo)
>>> Lire la partition de l'air supprimé (PDF X Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (28'37'')
1956. Il était une bergère
spectacle en 3 actes
Il s'agit d'un spectacle historique (1789-1792-1794) présenté au théâtre
de la Renaissance le 11 février 1956. C'était une première sur scène
pour René Wheeler, célèbre scénariste de cinéma. Malheureusement, cet
essai ne fut pas couronné de succès, le rideau tombant au bout de 2
mois.
Texte de René Wheeler ; Mise en scène de Jean Darcante ; décors de
François Ganeau ; costumes de Rosine Delamare
Avec Lucien Nat (Courmeaux), Jacques Castelot (Fabre d'Eglantine),
Annette Poivre (Caroline), Odile Versois (Aimée), Gérard Séty (Fastidor),
Hubert Noël (Vincent)
Pour ce spectacle, Paul Misraki composa 3 courtes ouvertures (une par acte),
plus une mélodie chantée au 1er acte.
Documents
Partitions
28 pages de partitions d'orchestre + les parties séparées, correspondant
à 4 numéros.
>>> Lire la partition d'orchestre (PDF 75 Mo)
1960. La petite datcha
comédie musicale en 3 actes
Théâtre Daunou, 8 septembre 1960
Texte de Vassili Chvarkine (Vasiliei Vasil'evitch
Chkvarkin), adaptation française de Georges Soria. Musique de
Paul Misraki, sur des thèmes folkloriques russes. Couplets d'André
Hornez. Le titre original de l'oeuvre russe était "Tchoujoï rebenok" (L’enfant des autres),
et c'était un très gros succès en URSS depuis sa création en 1934. Le
titre français rappelait volontairement "La petite hutte", d'André
Roussin, énorme succès depuis 1947.
Avec Olivier Hussenot (Serge Karaoulov, musicien), Marise Paillet (Olga
Pavlovna Karaoulova, sa femme), Danièle Lebrun (Mania, leur fille,
actrice), Michel Roux (Constantin, étudiant stagiaire des Ponts et
Chaussées), Gib Grossac (Yakov, Etudiant stagiaire des Ponts et
Chaussées), Guy Michel (Simon Legant, mécanicien dentiste), André
Thorent (Fédor Fédorovitch Pribyliev, ingénieur des Ponts et Chaussées),
Silvie Davidson (Raya, étudiante), Jean d'Yd (Mironovitch, père de
Raya), Rosine Favey (Zina, amie des Karaoulov)
Paul Misraki a adapté une douzaine de thèmes du folklore russe et arrangé
deux chansons russes.
Documents
Texte
Le texte de la pièce a été édité dans la collection "L'Avant-scène", n°
228, octobre 1960.
>>> Lire le texte
Partitions
60 pages de partitions manuscrites chant et piano, correspondant à 12
morceaux, et 51 pages de partitions d'orchestre manuscrites,
correspondant à 14 morceaux (l'orchestre
était une petite formation : balalaïka, accordéon, guitare et
contrebasse, les deux derniers sont absents de la version chant-piano)
>>> Lire la partition chant-piano (PDF 134 Mo)
>>> Lire la partition
d'orchestre (PDF 130 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF
Enregistrements
Un 33T 25 cm B 75-505 R reprenant l'ensemble de la partition.
>>> Ecouter le 33T de 1960
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Michel Roux, Danièle Lebrun |
Olivier Hussenot, Danièle Lebrun, Marise Paillet |
Olivier Hussenot |
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Michel Roux, Gib Grossac, Danièle Lebrun |
Danièle Lebrun |
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Rosine Favey, Danièle Lebrun, Sylvie Davidson |
Olivier Hussenot, Danièle Lebrun |
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Marise Paillet, Gib Grossac |
1966. Mouche
comédie musicale en 2 actes et 25 tableaux
Théâtre de la Porte Saint Martin, 6 octobre 1966.
Adaptation française de la comédie musicale "Carnival"
(Broadway, Imperial Theatre, 12 avril 1961). Livret de
Michael Stewart. Musique et lyrics de Bob Merrill. Adaptation
française de Jean Cosmos. Lyrics français de Paul Misraki.
Mise en scène, chorégraphie, décors et costumes de Raymondo de
Larrain.
Avec : Jean-Claude Drouot (Paul), Christine Delaroche (Lili),
Magali Noël (Rosalie), Michel Gatineau (Marco), Henri Labussière (Bobbo),
Roberto (Nino), Roland Bourguignon (Glass), Roger Lumont
(Schlegel), Raymondis, Billy Brice, Les Zavattas juniors et 25
chanteurs, danseurs et comédiens.
Le musical américain original était déjà l'adaptation d'un film (
"Lili", réal.
Charles Walters, 1953), avec Leslie Caron, et le film lui-même
était adapté d'une courte nouvelle de Paul Gallico, "The Seven Souls of Clement O'Reilly" .
Le film avait une partition de Bronislau Kaper, mais n'était pas un film
musical.
Curiosité : un des rôles principaux à Broadway était tenu par le Français
Pierre Olaf, plus connu en France pour ses prestations en compagnie des
Branquignols de Robert Dhéry.
Documents
La musique n'étant pas de Paul Misraki, je n'ai rien numérisé. Il
existe néanmoins plusieurs documents dans les archives :
Textes
>>> Livret original américain dactylographié
>>> Livret français dactylographié
Partition
>>> Partition chant-piano américaine
>>> Orchestration française
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Original Broadway Cast album |
Pierre Olaf et Jennifer Billingsley |
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Anna Maria Alberghetti |
Affiche de la création à Londres
en 1963 : un flop ! |
Enregistrement
Un 45T Barclay 71094 reprenant 4 titres.
>>> Ecouter le 45T de 1966
2. Oeuvre télévisée
1971-72. Les Oiseaux sur la
branche [Francophonia]
Divertissement musical
"Francophonia" est un projet de Paul Misraki pour la
communauté des télévisions francophones, qui vit finalement le jour sous
le titre "Les Oiseaux sur la branche". Ce titre apparaît sur le n°7, qui
est assorti d'un cachet de dépot SACEM du 17 novembre 1971.
L'oeuvre, coproduite par l'ORTF et la
RTBF, figure dans le catalogue de l'INA
sous la référence CPF09005482.
Diffusion sur la 2e chaine le dimanche 6
août 1972 à 20h30. Durée : 1h10.
Réalisation : Maurice Blettery.
Scénario et dialogues de Paul Misraki et Antoine Tudal, adaptation de
Maurice Blettery
Musique de Paul Misraki, orchestrée par Etienne Verschueren
Chorégraphie de James Sparrow
Animation de Jean-Pierre Sornin
Images de Henri Martin
Décors de Raymond Renard
Costumes de Pierre Cadot
Avec : Jean-Pierre Rambal, René Goliard,
Michèle Alba, Jean-Pierre Brossman, Cécile Olivier, Jean Moussy, France
Arnell, Michel Elias, Francis Champeaux, Jean Perrot, Jean-Claude Aubé,
Gilles ,Jacquemin, Evelyne Drach, Westerners (folklore canadien)
Résumé : Acquis aux derniers
perfectionnements de la technique, deux généalogistes font leurs
recherches par cartes perforées. Un jour, l'une d'entre elles leur tombe
du ciel avec un chèque de dix mille dollars. Une voix extra-terrestre
leur demande de réunir au lieu-dit "La Folle du Bois" une esthéticienne
canadienne de Montréal, un moniteur de ski de la Suisse romande, une
danseuse étoile de l'opéra du Luxembourg, un publiciste monégasque et sa
soeur, starlette pour films publicitaires, un champion automobile belge,
une cover-girl française. Au public de découvrir la propriété de "la
Folle du Bois" et ce qu'il y a de commun entre tous les personnages
rassemblés dans ce coin charmant.
Documents
Livret
Nous n'avons pas le scénario, mais une
déclaration d'intention suivie d'un synopsis détaillé (6 pages). Comme on le
verra, les détails du synopsis divergent assez largement du projet original,
mais l'idée de base - réunir des couples de tous les pays francophones -
demeure inchangée.
>>> Lire le synopsis
(PDF 6 Mo)
Partitions
38 pages de partitions manuscrites chant-piano,
correspondant à 10 morceaux numérotés de 1 à 13 (manque 3). Ce ne sont
exceptionnellement pas des originaux, mais des photocopies en plusieurs
exemplaires.
>>> Lire la partition (PDF 95 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF
3. Oeuvres non représentées
1924-1928. Armandine
opérette en 3 actes
C'est la toute première oeuvre de Paul
Misraki, dont la composition débute en 1924 (l'auteur-compositeur a 15 ans !) et s'achève pour l'essentiel en
1928, avec un ajout tardif en
1931, puisque c'est de cette année que date le dépôt SACEM de la célèbre
"Fantastique", qui est incluse dans le livret au début du 2e acte (avec
des paroles différentes de la version Ventura). L'oeuvre ne fut jamais
représentée, mais le compositeur en réutilisa plusieurs thèmes
ultérieurement :
- "Armandine", un ton au-dessus, avec des paroles
différentes, dans Double Six
- "Pour me faire plus jolie", un ton au-dessus avec des
paroles et un titre
différent, et quelques modifications musicales : "Les jours sont courts", dans
Double Six
Documents
Livret
- Un livret manuscrit de 231 pages sur 3 cahiers d'écolier (un
par acte) scotchés ensemble, postérieur à la partition
reliée (il intègre des numéros détachés des deux sources, et
"Fantastique", incorporé en 1931)
- Un livret tapuscrit de 84 pages
(quelques pages non numérotées, une page manquante),
postérieur à la version manuscrite qu'il reprend quasi intégralement,
incorporant les corrections notées sur le manuscrit, et introduisant
quelques variantes, avec "Fantastique" à sa place.
>>> Lire le livret (version manuscrite) (PDF 484 Mo)
>>> Lire le livret (version finale dactylographiée) (PDF 117 Mo)
Partitions
- 321 pages de partitions manuscrites chant-piano, correspondant à 26 morceaux
reliés et 9 morceaux détachés intercalés aux endroits ad hoc.
5 morceaux reliés sont rayés, soit qu'il soient remplacés par le
morceau intercalé à la suite, soit qu'il soit supprimé.
- 58 pages de partitions manuscrites chant et piano en feuillets
détachés,
correspondant à 11 morceaux, dont un (6 pages) n'a pas de correspondance
dans le livret (peut-être une erreur de classement). Ce sont des
airs postérieurs à ceux intégrés dans la version
reliée. Là aussi, il s'agit soit d'airs véritablement additionnels,
soit de nouvelles versions des airs précédents.
>>> Lire la partition reliée (PDF 935 Mo)
>>> Lire la partition des airs additionnels et variantes (PDF 175 Mo)
>>> Lire la partition de "Fantastique" (déclassée dans les oeuvres de jeunesse)
et de xxx (déclassée dans les Départs sans suite) (PDF X Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF de la partition reliée (90'15'')
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF des airs additionnels et variantes (44'28'')
4. Oeuvres inachevées
[1930 ?]. USA
opérette en 3 actes [et 4 tableaux]
Produite à une date inconnue, cette opérette (livret, paroles et musique
de Paul Misraki) date vraisemblablement des débuts du compositeur, vers
1930. Cette oeuvre a visiblement été abandonnée en cours de gestation !
Curiosité : 7 airs sont signés "Paul Micar" (ou Micars, ou Micard),
pseudonyme utilisé brièvement par Paul Misraki à ses débuts. la mention
"et 4 tableaux" raturée figure ainsi en tête du livret.
>>> Analyse des matériels
(PDF 144 Ko)
Documents
Livret
Un livret manuscrit de 139 pages sur cahier d'écolier, avec en fin deux tables des
morceaux légèrement contradictoires, elles-mêmes contradictoires avec les
partitions (voir ci-dessus l'analyse détaillée). Le livret s'interrompt à la
scène XII de l'acte II, avec seulement quelques indications des scènes
suivantes et des morceaux manquants.
>>> Lire le livret
(PDF 178 Mo)
Partitions
67 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés.
12 morceaux sont complets (ou presque, certains s'interrompant abruptement) pour
7 autres on a simplement une ligne de chant seule, sans accompagnement
ni paroles, et même parfois sans titre. J'ai enregistré uniquement les
morceaux disposant d'un accompagnement. J'y ai ajouté un air supprimé
trouvé dans le dossier "Départs sans arrivée".
>>> Lire la partition (PDF
182 Mo)
>>> Lire la partition de l'air supprimé (PDF
182 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF
(29'19'')
[1938 ?] La Pucelle de Belleville
opérette en 2 actes
Un entrefilet dans "Le Soir" en 1938
nous apprend que le livret est également d'Etienne Repessé, avec Lucien
Besnard (1872-1955), librettiste beaucoup plus connu, puisqu'on lui doit
l'adaptation française de "L'Auberge du Cheval Blanc". Besnard, plus âgé,
fut actif principalement entre 1896 et 1932, Cette oeuvre date donc
vraisemblablement de la même époque que la précédente.
C'est l'adaptation d'un roman célèbre de Paul de Kock (1834), qui
avait déjà connu une adaptation musicale à Toulouse en 1923 (livret de
Paul Morize et Armand Foucher, musique de Fernand Malet).
La pièce a vraisemblablement été laissée inachevée par les auteurs.
Le dossier contient un table des morceaux "prévisionnelle" dont la
plupart ne figurent pas dans les partitions (certains titres soulignés
semblent indiquer les morceaux déjà composés), des morceaux du livret
(surtout au second acte), et
quelques airs : 5 complètement achevés pour chant-piano, 4 inachevés, 3
pour lesquels nous n'avons qu'une ligne de chant. Plus deux reprises
issues de "Double Six" : "Le Garde du Palais" et "Pour loger un tendre
amour" (seulement indiquées dans la table des chansons).
On ignore la date de composition,
vraisemblablement largement antérieure à 1938 . Comme Frisette (voir plus haut), la musique fait appel aux rythmes classique de l'époque
1900 : polka, one-step, valse, mais dans un style harmoniquement plus
classique.
Documents
Livret
Nous n'avons pas le livret, seulement des pages de texte, dans le
plus grand désordre, intercalées au milieu des partitions. En tout
44 pages de texte, essentiellement des paroles de chansons, et le
texte des 4e et 7e tableaux. La liste des numéros musicaux figurant en tête fait état de 22
morceaux, il en manque donc beaucoup !
>>> Lire
le roman original de 1834
>>> Lire les textes (PDF 23 Mo)
Partitions
45 pages de partitions manuscrites chant-piano ou chant seul en
feuillets détachés, correspondant à 6 morceaux plus ou moins complets et
5 morceaux inachevés.
>>> Lire la partition (PDF 125 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF (14'31'')
[1934-36 ?]. Carillon
opérette en 3 actes et 14 tableaux
Produite vers 1934-36 *. Les paroles
des chansons sont de Guillot de Saix, le livret peut-être aussi. Cette oeuvre
a visiblement été abandonnée en cours de gestation. La plupart des
morceaux figurant dans les liste des numéros musicaux se trouvent
également dans le dossier suivant Il faut ce qu'il faut.
* Parmi les textes divers, figure une distribution potentielle : Pills,
Tabet, Baugé, Dréan, Simone Simon, Meg Lemonnier, Cécilia Navarre,
Gabrielle Ristori, Danielle Brégis, Pasquali, Pauline Carton... La plupart de ces interprètes étaient au
sommet de leur activité vers 1934-1936 (entre Toi c'est moi et
Normandie), d'où ma datation.
Documents
Textes
Nous n'avons pas de livret, mais une série de textes sur 47 feuilles
volantes :
- 1 distribution "virtuelle" (1)
- 3 versions du synopsis de l'oeuvre (2-22)
- 3 listes de numéros musicaux (23-25)
- textes de chansons et extrait du final du 1e acte (26-47)
Document alternant dactylographie et
manuscrits de la main de Guillot de Saix.
>>> Lire les textes
(PDF 117 Mo)
Partitions
29 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés.
correspondant à 5 morceaux complets.
>>> Lire la partition (PDF
88 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF
(17'52'')
1937-38. Il faut ce qu'il faut (ou Madame la marquise)
opérette
Produite en 1938 cette opérette (paroles de Jean Féline, librettiste
indéterminé) est fondée sur une bonne partie des thèmes
musicaux de Carillon (7 morceaux repris), avec un livret nouveau. Cette oeuvre a visiblement été
également abandonnée en cours de
gestation, mais proche de l'achèvement. Nous n'avons aucune trace du livret. Plusieurs numéros
de la partition portent un cachet de dépôt à la SACEM en décembre 1937
ou janvier 1938.
Documents
Partitions
186 pages de partitions manuscrites chant-piano en feuillets détachés,
correspondant à 20 morceaux complets.
>>> Lire la partition
(PDF 497 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF
(54'32'')
Bonus !
Un dossier des archives de Paul Misraki intitulé "Départs
sans arrivée et Oeuvres d'enfance" contient, dans le plus
grand désordre, 37 pièces écrites entre 1916 et 1932 pour une
vingtaine d'entre elles, c'est à dire souvent antérieures à ses débuts "officiels" avec
l'orchestre de Ray Ventura (1929), entre 1934 et 1942 pour le
reste.
"Départs sans arrivée" ne signifie pas qu'il s'agit d'oeuvres
inachevées, mais qu'elles n'ont pas trouvé preneur, ou ont été
abandonnées par leur compositeur. Elles n'en sont pas moins
intéressantes !
Parmi ces "départs sans arrivée" (morceaux retirés
de la pièce), plusieurs
proviennent de comédies musicales :
- deux de "Normandie" (le second se divisant en
6 parties)
- deux d'"Armandine", dont le célébrissime "Fantastique",
qui est un ajout tardif (1931) à la pièce originale
- un du "Chevalier Bayard", non spécifié, mais que j'ai
identifié par les personnages
- un de "USA"
Celles-ci ont été
replacées en fin du dossier de la pièce concernée (cf plus
haut), à la fois pour les partitions et l'enregistrement.
On trouvera ci-dessous l'enregistrement
complet des autres morceaux, qui vont éclectiquement de la
chanson au scherzo pour trompette, en passant pas diverses
pièces de jazz ou de novelty ragtime,, dans un ordre aussi chronologique que possible - toutes
ne sont pas datées. 136 pages de partitions chant-piano en
feuillets.
>>> Lire les partitions (PDF 304 Mo)
>>> Ecouter l'enregistrement ECMF
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